Aujourd’hui, on va parler de BAD, ou de base autonome durable. Un concept très discuté dans le milieu de la survie.
La BAD ou base autonome durable constitue le « must have » du survivaliste ou, tout du moins, de toute personne prévoyante. Il s’agit ni plus ni moins qu’une maison autonome en énergie et permettant également de vivre en quelque sorte en autarcie avec un maximum de confort. Cette habitation peut soit constituer un lieu de vie permanent, soit un lieu de refuge vers lequel on prévoit de se rendre en cas de situation dégradée. Dans ce dernier cas, la constitution d’une telle maison autonome demande, bien sûr, des moyens financiers un peu plus étendus.
Vous trouverez dans cet article une présentation du concept de base autonome durable, ainsi que les questions que tout survivaliste peut se poser à ce propos :
- Quel type d’habitation pour une base autonome durable ?
- Où implanter sa BaD ?
- Quel équipement et matériel pour la base autonome durable ?
Certaines idées pourront sembler exagérées pour certains.Mais comment savoir losque l’on va trop loin en survivalisme ? Et comme nous souhaitons un article le plus complet possible, nous demandons simplement à chacun de piocher ici et là les idées qui lui conviennent. Il n’y a pas en effet de concept de BAD unique. Chacun l’aménage et l’équipe selon les risques auxquels il peut être exposé, la configuration de sa famille, ses besoins… Et surtout son porte-monnaie. Au mieux il peut s’agir d’une fermette avec terrain, équipée d’une cave (voire d’un bunker!). La base autonome durable peut également s’apparenter à une maison de ville, voire à un appartement. Dans ce cas de figure, difficile d’être totalement autonome, mais il s’agit d’un bon début !
Partons sans plus attendre dans le monde des bases autonomes durables et de leur organisation.
Concept : Qu’est-ce qu’une BAD (base autonome durable) ?
Nous avons apporté ci-dessus un aperçu de la définition d’une BAD. Approfondissons maintenant ce concept.
Initialement, le concept de base autonome durable (BAD) nous vient de l’auteur américain Dom Stephen. Ce moyen de survie a depuis été repris par nombre d’auteurs survivalistes, comme Piero San Giorgio, l’auteur de « Survivre à l’effondrement économique » et de « Rues barbares, survivre en ville » (coécrit avec Vol West).
En quelque sorte, une base autonome durable (Bad), c’est une :
Base
La Base Autonome Durable est tout d’abord un lieu d’habitation principale ou un refuge à habiter en cas de survenance d’un gros risque (catastrophe naturelle, industrielle, guerre civile, crise financière et famine, virus… etc!). Il peut s’agir (au pire) d’un appartement ou d’une maison de ville, mais aussi d’une maison de campagne, d’une ferme, d’une cabane, d’un terrain avec une hutte de chasse ou une caravane… Un mobile-home, un container aménagé ou une tiny house, pourquoi pas également. Notons que cette base doit procurer confort et sécurité par rapport à un danger extérieur.
Autonome
Il est difficile de vivre totalement en autarcie, à moins de bénéficier d’eau, de champs et de forêts giboyeuses à profusion… rien que pour soi ! Sans oublier la question de l’énergie. Il nous manquera donc toujours quelque chose un jour ou l’autre et le manque arrive vite. Surtout dans notre monde ultra confortable et connecté. Revenir à une vie à la dure peut vite rendre fou !
Le but de la base autonome durable est toutefois de rester le plus autonome possible. Il s’agit de bénéficier, grâce à la BAD de :
- Réserves de nourriture, moyens de produire ou d’obtenir de la nourriture
- Un maximum d’eau potable
- Moyens de produire ou de stocker de l’énergie (carburant, électricité, gaz…)
- Abris résistant à différents danger
- Matériels à profusion : outils, matériaux, de quoi bricoler…
- De la place pour vivre et stocker
- Possibilité d’utiliser différentes sorties de secours en cas d’évacuation
- Plusieurs types de véhicules
- Moyens de communications avec l’extérieur
- Moyens de défense
- De quoi se soigner
- …
Sur certains de ces aspects, la base autonome durable partage certaines caractéristiques avec les maisons autonomes. On dépasse toutefois la question énergétique. Ici, le survivaliste organise son habitation et ses stocks en envisageant la survenance d’une crise empêchant l’accès à l’eau, à l’énergie, aux magasins et pharmacies, à tout produit de première nécessité… Ces schémas de crises peuvent être marqués par des pénuries, la famine, la violence…
Il peut aussi tout simplement s’agir d’un simple lieu de repli ou d’une organisation de son logement permettant de vivre plus économiquement et survivre à un accident de la vie. Comme une lourde perte financière ou la perte d’emploi par exemple.
Durable
Une maison autonome avec des stocks de matériels et de nourriture, c’est bien. Mais une BAD doit être capable de dépasser la logique du court terme pour embrasser celle du moyen et long terme.
En effet, lorsqu’une situation se dégrade, il est parfois impossible de savoir quand elle reviendra à la normale.
Une Base autonome durable se doit donc d’être pensée en termes d’autonomie énergétique et alimentaire durable.
Base autonome durable : un art de vivre et une passion
Si l’on se demande pourquoi créer une BAD, les réponses sont toutes trouvées. Les accidents industriels ou nucléaires peuvent arriver. Les pandémies également (on a eu un aperçu d’un confinement avec le covid 19) et bien d’autres risques sont susceptibles de survenir. A ces situations peuvent s’ajouter une crise du système. Un simple grain de sable dans les engrenages logistiques et c’est la pénurie d’aliments, de médicaments, de matériels… Et en ces temps qui courent, force est de constater que les signes de faiblesse du système sont de plus en plus prégnants.
Une Base autonome durable (BAD) constitue donc en ce sens une sorte d’assurance vie apportant d’avantage de sérénité. Ce type de maison autonome permet également de se mettre quelque peu en retrait de ce monde de fou et de moins dépendre des centres commerciaux, des fournisseurs d’énergie et du système en général. Un mode de vie et un choix de vie à part entière !
Le survivalisme constituant aussi (avouons le!) une passion, constituer sa BAD peut s’apparenter à une occupation utile doublée d’un défi. Bien sûr, il ne peut s’agir d’un caprice passager. Une maison autonome suppose un certain investissement qui ne se rentabilise que sur le long terme.
Où placer ma BAD ? L’emplacement idéal d’une base autonome durable
Répétons le, chacun fait ou fera selon ses moyens financiers ou possibilités. Difficile donc, pour quasi tout le monde, de bénéficier de la BAD parfaites. Dépeignons toutefois quelques caractéristiques d’une base autonome durable idéale. Le but, à défaut de trouver la perle rare, est de pouvoir cocher un maximum de case.
Une habitation, ni en ville, ni en banlieue
Cette position est parfois discutée. En cas de crise, le gouvernement est en effet plus à même de prioriser la sauvegarde du plus grand nombre, et donc de secourir ou d’alimenter en premier les villes. Oui mais… Les villes grouillent de monde et cet avantage peut devenir un inconvénient. Imaginons 5 jours de pénurie totale dans les supermarché à Paris ? Nous ne serions pas loin de l’émeute ponctuée de scènes de pillage. Ajoutons qu’un habitat en ville signifie pas de place, ni de terrain, ni de possibilité de jardiner, de chasser… ainsi qu’une dépendance totale au système. Le mieux demeure donc une maison à la campagne dans un endroit discret et suffisamment à l’écart des villes. Le terrain y est par ailleurs moins cher. Pensez également à vous tenir suffisamment à l’écart des centrales nucléaires !
Voir également l’article de Terre Nouvelle : « survivre en ville ou à la campagne »
Une position favorable aux économies énergétiques
La BAD doit au mieux être exposée afin qu’elle puisse jouir d’un maximum d’ensoleillement. Afin d’éclairer et de chauffer gratuitement ou presque une maison autonome, il convient de copier les maisons bioclimatiques.
Une question de taille
Un habitat suffisamment grand pour accueillir les personnes susceptibles de rejoindre la BAD. La base autonome durable doit également présenter assez de place pour les stocks (matériaux, équipements, nourriture …)
Des richesses naturelles
Un terrain permet de cultiver, de faire de l’élevage. Il sera au mieux près d’une forêt pouvant procurer bois et gibier. Une rivière apportant de l’eau et un puit artésien ne sont pas du luxe.
Plusieurs possibilités d’évacuation. En cas de risque imminent, il est toujours utile de pouvoir se diriger vers la forêt, de monter dans un bateau et descendre une rivière…
Un lieu que l’on peut défendre
Une organisation de style « ferme fortifiée » à l’ancienne peut s’avérer être une bonne idée. Il est essentiel également de pouvoir utiliser un moyen naturel ou artificiel de guetter les environs (tour de guet, arbre, maison perchée sur une colline…). En effet, une vue dégagée à des kilomètres à la ronde permet de voir tout danger arriver. A défaut de ce type d’installations, la base autonome durable se doit de mettre en place des systèmes de défense doublement plus efficaces pour éviter les pillards et les rodeurs malintentionnés.
Une question de discrétion
Un habitat discret, bien camouflé dans un coin de nature afin de ne pas susciter de convoitises. Pour vivre heureux, vivons cachés !
Une cave
Un habitat bénéficiant d’une cave (utile en cas d’accident nucléaire, de bombardement…). La cave permet également de stocker le vin, les légumes…
A défaut de pouvoir investir, il ne vous reste plus qu’à transformer votre maison en base autonome durable et d’essayer de limiter au maximum ses faiblesses.
Être seul ou à plusieurs dans une base autonome durable ?
Est-il préférable de vivre seul ou en groupe dans sa base autonome durable ? Si vous vivez en famille, il est certain que l’on forme déjà en soit un groupe. Mais est-il judicieux de rassembler plusieurs familles ou plusieurs personnes différentes dans une BAD ?
Lorsque l’on est solo, cela comporte pas mal d’avantages, et notamment de celui d’être totalement autonome. Il n’y aura en effet personne pour vous contredire ni personne avec qui vous disputer. De plus, la vie en groupe exige davantage de réserves de nourriture, voire de matériels. Il nous faut également une BAD plus grande. Sans compter qu’en groupe, nous sommes moins mobiles et beaucoup moins discrets.
Mais, il est indéniable qu’à plusieurs, on se défend mieux et que l’on peut faire, au besoin, des tours de garde. Encore faut-il que les compagnons soient en état de se défendre ! Il est également possible de réunir de nombreuses compétences. Enfin, le groupe permet d’éviter la solitude et ses conséquences sur le moral. C’est pourquoi il existe de nombreux groupes de survivalistes se cooptant par domaines de compétence afin de rejoindre en cas de crise une base autonome durable ou un hameau autonome. Les compétences et métiers notamment recherchés : médecins, dentistes, infirmiers, pharmaciens, forgerons, menuisiers, bûcherons, charpentiers, mécaniciens…
Base autonome durable et autonomie en eau
La priorité en survie (autre que celle de respirer) est de pouvoir s’hydrater. La base autonome durable devra tout d’abord se doter d’un stock d’eau potable (en bouteilles, bidons de 5l…). Cette eau sera indispensable pour que chacun puisse boire les premiers jours de crise.
Or, l’eau s’avère également indispensable à l’hygiène personnelle, mais aussi à la vaisselle, au nettoyage de la BAD, à l’arrosage du jardin… Pour tenir et être autonome dans la durée, on se penchera pour sa base autonome durable sur diverses solutions, pouvant se cumuler :
- La proximité d’une source et un puits artésien dans le jardin demeurent le top. Mais toutes les BAD ne peuvent avoir accès à cette ressource précieuse. A ce propos, il est nécessaire de procéder à des analyses d’eau via un laboratoire afin de savoir si l’eau de la source s’avère bien potable.
- La proximité d’une rivière, d’un fleuve, d’un marais. L’eau est présente en abondance mais mérite d’être traitée sérieusement avant utilisation.
- La mise en place de gouttières sur les toits et d’un tonneau d’eau de pluie. Il est aussi possible de s’équiper de récupérateurs à robinet ou de cuve à eau enterrée. A ce propos, nous avons réalisé un dossier sur la récupération d’eau de pluie pour une maison autonome.
- La présence au sein de la BAD d’un ou de plusieurs filtres à eau : l’eau de rivière, les eaux de pluie et l’eau stagnante se doivent d’être filtrées et purifiées. Il existe des petites pailles filtrantes à capacités limitées, mais aussi des filtres adaptés aux cuves à eau. Autre solution assez sympa : les filtres à gravité haute capacité comme les filtres Berkey. Parfait pour une Base autonome durable ! Retrouvez ici notre article sur les solutions de filtres à eau. A noter qu’hors situation de survie, il est préférable pour la santé de s’en tenir à l’eau de robinet ou l’eau en bouteille.
Une autonomie en nourriture
Il est impossible de tenir trois jours sans boire, mais il est possible de rester 40 jours sans manger. En théorie ! L’absence de nourriture, même à court terme, limite le potentiel de réflexion et la forme de chacun. Or, en situation de survie, il est bien souvent nécessaire de réfléchir outre mesure et de faire des efforts ! Manquer de nourriture est également très mauvais pour le moral et peut vite susciter un état de faiblesse qui ne pardonne pas.
Dans la Base autonome durable, la nourriture et l’autonomie alimentaire arrivent en priorité deux. Nous disposerons ainsi dans la BAD d’une réserve de nourriture permettant de nourrir tous les occupants pendant au moins 6 mois. Cette réserve comprendra des pâtes, du riz, de la farine, de la semoule, des fruits secs, des conserves, de la nourriture lyophilisée ou déshydratée… Ce stock saura permettre de couvrir tous les besoins nutritionnels et ne fera pas l’impasse sur la nourriture plaisir (chocolat, confiture, gâteaux…). C’est bon pour le moral et cela permet de canaliser les enfants en situation de crise, le cas échéant. Retrouvez ici notre article complet sur le pourquoi des stocks alimentaires survivalistes et sur la liste de nourriture de survie à avoir chez soi et/ou dans sa BAD (Base autonome durable) . Pensez également à protéger vos réserves des voleurs, mais aussi des ravageurs (insectes…).
Comme nous l’avons vu précédemment, les crises peuvent se prolonger. Comme son nom l’indique, la BAD est une maison autonome et ce durablement. Nous veillerons ainsi :
- A cultiver un potager et à soigner un verger si possible,
- A créer un poulailler pour les œufs. Les poules présentent aussi d’autres avantages : insecticide naturel, poubelle de table, fertilisation du sol avec la fiente…
- Faire de l’élevage pour la viande (pour les carnivore : lapins, poules, moutons, cochons, vaches…). Les ovins permettent également de tondre facilement un gazon et d’entretenir un terrain. L’élevage de chèvres et de brebis permettent d’obtenir du lait. Les vaches également, mais gare à la place et à la consommation de ces bestiaux !
- La création de ruches peut être un plus pour le miel. Les abeilles, en tant qu’insectes pollinisateurs, seront également bénéfiques pour le potager de votre base autonome durable.
- Des pièges et un fusil de chasse. Attention, la chasse est réglementée et l’usage de certains pièges totalement interdits en temps normal. Nous ne parlons ici que de situations de survie.
- Si votre BAD est proche de rivières, la pêche peut également apporter des protéines. Un kit de pêche dans la BAD et un canoë n’est pas du luxe.
Hors situation de survie, assurer son autonomie alimentaire permet de se nourrir pour moins cher et de savoir faire face facilement à la moindre crise, comme la perte d’emploi. Faire sa propre nourriture permet également de manger plus sainement.
La maison autonome en énergies
Le meilleur moyen d’être autonome en énergies consiste à limiter l’usage que l’on a des appareil électriques, voire de s’en séparer. Revenir à la low tech au maximum est salvateur dans une base autonome durable !
Bien sûr, il est possible, à court terme de bénéficier d’un certain confort grâce à l’électricité si la BAD est raccordée. Mais comment faire si l’électricité n’est plus distribuée ? Et quid du gaz ?
Pour maintenir un certain confort, il est possible à court terme pour sa base autonome durable de faire un stock de batteries, de bouteilles de gaz ou de cartouches. Il est également possible de stocker un peu de carburant (avec précaution) pour faire fonctionner un groupe électrogène. Cette dernière solution est néanmoins énergivore, onéreuse et bruyante.
Comme le stockage énergétique ne s’apparente qu’à une solution temporaire, il est possible d’installer sur sa maison des petites éoliennes et une installation solaire (cf notre dossier sur l’énergie solaire pour une maison autonome). Une petite installation permettra de faire fonctionner l’essentiel : recharger des batteries de téléphones portables ou de talkie walkies, un ordinateur, de l’éclairage, un petit frigo… Par contre, retour à la lessive et la vaisselle à la main ! Pour la cuisine, la cuisson se fera dans l’idéal sur un poêle à bois, un barbecue, un feu de camp… Il est enfin possible de fabriquer une station de biogaz recyclant les déchets et excréments en gaz naturel.
Chauffer sa base autonome durable
Le chauffage de la base autonome durable (BAD) constitue un sujet crucial. Le survivaliste veillera à limiter les dépenses énergétiques dans un premier temps grâce à l’isolation de sa BAD, mais aussi de son exposition. Si vous faites construire ou si vous recherchez une maison de campagne susceptible de constituer votre maison autonome, l’ensoleillement peut jouer en votre faveur et chauffer partiellement votre intérieur gratuitement.
Nombre d’habitats sont chauffés au gaz de ville et à l’électricité. Toutefois, en cas de rupture du réseau, il convient d’avoir des solutions de rechange ou de repenser complètement son mode de chauffage. Il en est de même si vous êtes équipé d’un poêle à pellets devant fonctionner grâce à l’électricité.
En solution de back up à court terme, un poêle à pétrole peut s’avérer bénéfique. Attention, il convient d’opter pour un poêle à mèche et non pour un poêle à pétrole avec démarrage et thermostat électrique. Retrouvez ici notre article sur les feux à pétrole. LIEN
Pour le long terme, rien de tel qu’une vraie cheminée, un poêle à bois de masse, un brûle-tout, une cuisinière à bois… Grâce à ces mode de chauffage, il est possible de trouver du combustible partout dans la nature. Seul inconvénient : un stock de bois sec est à prévoir.
Un stock de matériel et de produits de première nécessité
En situation de crise, les magasins peuvent être fermés durablement. Certains produits peuvent également subir une pénurie. La BAD du survivaliste comprendra dans l’idéal des stocks de matériels divers et de produits de première nécessité :
- Pièces détachées pour réparer l’équipement de la maison, les vélos, connectiques diverses…
- Produits de soins (savon…), de quoi faire soi-même des produits ménagers (vinaigre, cristaux de soude, bicarbonate de soude…),
- Papier toilette,
- Briquets, allumettes, bougies,
- Outils divers, nécessaire de couture, nécessaire de réparation, machine à coudre (utile si l’électricité est encore distribuée),
- Vêtements, chaussures,
- Ustensiles de cuisine,
- Clous, vis, quincaillerie, cordes, rubans adhésifs…
- Des produits en double, triple quadruple exemplaires pour le troc (allumettes, piles, bougies, …)
- …
Retrouvez ici notre article complet sur les stocks de produits non alimentaires pour sa Base autonome durable.
Des matériaux et des pièces détachées
Soit, stocker des matériaux exige de la place. Si vous avez la chance de disposer dans votre base autonome durable d’un hangar, d’une grange ou d’une cabane, il peut être très utile de se constituer des réserves de matériaux pour pouvoir bricoler en cas de crise et/ou de pénurie :
- Bois divers, palettes, planches, lattes à pannes, chevrons, bois de coffrage…
- Plaques de métal
- Tôles ondulées
- Piquets, grillages, fil barbelés (idéal pour l’élevage ou la protection de la BAD)
- Vitres (changer une fenêtre, construction d’une serre).
- Sacs de ciment
- Briques
- Tuiles
- Placo…
Soit, acheté neuf, un tel stock coûte cher. Mais un survivaliste n’hésite pas à faire de la récup’ et à arpenter les rues le jour des encombrants !
Stock de médicaments dans la base autonome durable
Les crises peuvent en premier lieu impacter les pharmacies. En effet, bon nombre de molécules de médicaments sont produites en Asie. Il suffit d’un grain de sable dans l’engrenage logistique, et c’est la pénurie !
Une BAD bien organisée comporte une pharmacie la plus complète possible avec un stock qui tourne. Ce afin que les médicaments soient encore bons pour un an ou deux au moins en début de crise. Imaginez-vous débuter une longue situation de survie sans pharmacie et avec des médicaments périmés ?
Que mettre dans la pharmacie de la BAD ? De tout. Les traitements personnels courants, les anti-douleurs, les compléments alimentaires, les médicaments contre la nausée, contre la diarrhée, la constipation… Plusieurs kit de premiers secours, des bandes, des pansements, des coussins hémostatiques, des pommades diverses et des huiles essentielles… La liste est longue !
La plupart des médicaments classiques hors antibiotiques et traitements spécifiques ne sont pas soumis à ordonnance. Gare toutefois aux dangers de l’automédication, même en situation de survie.. Quelques livres sur le sujet peuvent d’ailleurs être utiles. Pensez également à lire les notices.
Bien sûr, les médicaments périment. Certains s’avèrent dangereux après la date limite, d’autres non dangereux mais moins efficaces… Difficile donc de trouver des solutions sur le long terme pour sa base autonome durable. Une crise durant plus de deux ans peut vite s’avérer critique en matière de médicaments. La production de plantes médicinales peut toutefois soigner certains maux.
A ce propos, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de deux excellents ouvrages sur la santé en situation dégradée : Là où il n’y a pas de docteur et Là où il n’y a pas de dentiste.
Les moyens de locomotion pour sa base autonome durable
Une BAD pour se réfugier et pour se claquemurer en cas de crise, c’est bien. Mais une BAD sert à vivre avant tout. Ainsi, de nombreuses sorties sont à prévoir pour chasser, faire du troc, travailler, chercher du bois… Tout dépend de la crise en question. Il vous faut donc des moyens de locomotion.
Si vous habitez votre BAD en temps normal, le sujet des moyens de locomotion a son importance. En bon survivaliste, un moyen durable et bon marché de se déplacer est à prioriser.
Véhicules à prévoir pour la Base Autonome Durable (BAD) :
- Voiture ancienne (sans électronique – peut être réparée grâce à certains outils et pièces détachées). A utiliser que si nécessaire (le carburant peut manquer) pour les déplacements longs et les charges lourdes. A propos de capacité d’emport, une vieille camionnette en état de rouler peut constituer une bonne solution.
- Mobylette et remorque.
- Vélo et remorque.
- Barque ou canoë si la BAD est proche d’un marais ou d’un cours d’eau.
Bien sûr, il vous faudra, outre ces véhicules, stocker des outils spécifiques, des pièces détachées… Les engins thermiques seront à utiliser avec parcimonie afin d’économiser le carburant. Autre moyen durable de se déplacer : la bonne vieille charrette et le cheval ! Dans ce cas, pas besoin de carburant. Mais notons qu’un cheval mange et boit beaucoup !
La bibliothèque de survie dans la BAD
Le survivalisme, c’est aussi des compétences et des connaissances. Une bonne bibliothèque survivaliste dans sa base autonome durable permet d’assurer son autonomie. Il s’agira de lire et de stocker des livres de :
- Bricolage,
- Jardinage,
- Cuisine,
- Guide de survie,
- Livre de buschcraft,
- Manuels de premiers secours,
- Vie à l’ancienne,
- Nature (reconnaître les animaux, les plantes, les arbres…),
- Manuels de pêche et de chasse,
- Manuels de mécanique,
- Livres sur la région, sa nature,
- Carte d’état major des environs,
- …
L’occupation dans la Base Autonome Durable
En situation de survie, notamment dans le cadre d’un confinement, l’ennui peut s’avérer être l’ennemi numéro 1 avant même la crise que l’on traverse. Pour ne pas devenir fou, un peu d’occupation s’impose. Cela passe par la lecture plaisir ou l’écriture quand on est seul. Prévoyez donc des carnets, des crayons, des romans… Lorsque l’on est à plusieurs, la BAD (Base Autonome Durable ) se doit de compter dans ses placard un jeu de cartes, des dés, des jeux de société…
La communication
La communication est souvent un aspect oublié de la BAD. Pourtant, la survie passe nécessairement par la communication entre les membres d’un groupe et la communication entre le groupe et le monde extérieur. Afin de garder un contact entre les membres d’un groupe, d’appeler à l’aide, de fournir à distance une information, on veillera à équiper la Base Autonome Durable (BAD) de :
- Talkie walkies,
- Radio am/fm pour se tenir informés
- Radio de télécommunications
- Poste de CB,
- Téléphone de campagne,
- Téléphone satellitaire,
- Système de sémaphores…
Défense et sécurisation de la base autonome durable
Malheureusement, notre monde comporte des personnes malintentionnées. C’est davantage le cas encore en cas de crise. Certaines personnes peuvent être guidées par le besoin ou l’appât du gain pour cambrioler les maisons, faire main basse sur les stocks de nourriture… Il existe également un mouvement dit de « Dark survivalistes » n’effectuant aucune préparation aux crises, sauf à recenser les survivalistes prévoyants à aller piller le jour venu.
La Base Autonome Durable se doit donc d’être protégée et défendable. A prévoir, entre autres :
- Hauts murs garnis de picots
- Haie drue et barbelés
- Alarmes diverses
- Fenêtres munies de barreaux
- Portes blindées
- Coffre-fort
- Panique room
- Chien de garde
- Armes d’autodéfense du domicile
- …
En conclusion
Voilà, nous avons fait le tour de ce qui relève pour nous des essentiels de la Base Autonome Durable. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à échanger par commentaire !
Enfin, avoir une BAD, outre l’avantage procuré en cas de crise, constitue un mode de vie à part entière. Le choix de vivre moins cher, en autonomie, dans une approche et une considération pragmatique de la société actuelle et des dangers qu’elle comporte. C’est aussi manger des produits de meilleure qualité fait maison et renouer avec le concret, la « vraie vie ». La vie des anciens en mode « low tech ». Un apprentissage sans fin !