A l’instar de la fourmi, le survivaliste ou le citoyen prévoyant (c’est selon) fait des stocks. Des réserves non-alimentaires et alimentaires. Pourquoi ? Au cas où !
Bien sûr, il était jadis coutume de les montrer du doigt, de les stigmatiser. Les médias classiques et la majorité de la population les prenaient pour des hurluberlus un peu fous. Des excentriques attendant de pieds fermes une invasion d’extraterrestres, une menace zombie, la fin du monde ou toute autre catastrophe mondiale.
Depuis la pandémie de la maladie à coronavirus covid-19, tout un chacun change de discours. Avec le confinement, la prise d’assaut des supermarchés et les dangers de transmissions dans les lieux publics, mieux valait être autosuffisant. Et avoir des réserves chez soi ! Avec cette crise, la normalité était toutefois maintenue : chacun avait accès à l’électricité, l’Internet, des supermarchés achalandés, des pharmacies… Cela aurait pu être bien pire !
D’autres menaces peuvent par ailleurs nous guetter, telles qu’une crise financière mettant à genou un pays ou un continent, une catastrophe naturelle, un accident nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique… Le problème peut être local, régional, national ou mondial. Parfois, ce problème nous enjoint d’évacuer. Mais bien souvent, c’est le confinement qui demeure la règle. La maison et son entourage constituent en effet le milieu que nous connaissons le mieux et qui est le plus à même de répondre à nous besoins. Mais mieux vaut être équipé.
Autres problèmes, moins spectaculaires, pouvant nous attendre tous au tournant : la maladie, le chômage, la faillite. Il s’agit de soucis personnels nous coupant de nos moyens physiques et/ou financiers. Dans ce cas également, mieux vaut ne manquer de rien au domicile. D’où l’intérêt des stocks dits « survivalistes » auxquels nos anciens étaient toutefois coutumiers en raison des périodes de guerre qu’ils ont eu à traverser.
Nous avons déjà consacré un article sur la liste des aliments à stocker chez soi et un article sur l’utilité des stocks alimentaires à la maison. Nous étudierons spécifiquement ici la liste des équipements, matériels et produits à stocker chez soi. Autrement dit, les stocks non-alimentaires à la maison ou dans la base autonome durable (BAD), comme diraient les survivalistes.
Les réserves de produits et de matériel relatif à l’hygiène
Les produits relatifs à l’hygiène sont à stocker en priorité. Il est pourtant courant de reléguer l’entretien de la maison et les soins du corps au dernier rang quand on parle de survivalisme. A croire qu’être « en mode survie » consiste uniquement à chercher à manger et à boire, à se défendre et à vivre à la dure (« A la guerre comme à la guerre » comme le dit le dicton). Sauf que la survie n’est pas un jeu dans lequel on joue au petit soldat quelques jours. Notre corps et notre santé demeurent notre première richesse qu’il convient de préserver, tout comme notre moral. Sans moral, sans le mental, sans le désir de vivre, impossible de survivre !
Cela passe par une bonne hygiène de la maison ainsi qu’une bonne hygiène personnelle. Il s’agit ici de se sentir bien, de limiter la « rupture de la normalité ». Au delà de ces aspects, il est nécessaire de limiter le risque de maladies et d’infections pouvant se développer dans un environnement malsain. Et croyez le, dans nos contrées hygiénistes, notre système immunitaire n’est pas fait pour résister à une dégradation du confort !
Nous stockerons ainsi ces articles :
- Papier toilette. Compter un rouleau par personne par semaine (en rationnant), donc une bonne cinquantaine pour une année minimum ! (à multiplier par le nombre de personnes vivant au domicile). On peut certes s’en passer, mais bonjour l’hygiène et surtout le moral. Dès lors que le papier toilette manque, on ne se sent déjà plus humain… Et c’est la première chose qui disparaît des rayons des magasins en cas de crise !
Des serviettes hygiéniques et des tampons pour les filles. Peut également servir à stopper d’importants saignements. Prévoir 250 serviettes par an et par personne.
Sacs poubelles : les sacs poubelles servent à peu près à tout. Ils peuvent se transformer en abri de fortune ou en poncho à l’extérieur, en vache à eau, à colmater des fuites, à transporter du matériel… Surtout, les sacs poubelles servent à stocker les déchets de manière hermétique. Ce qui est indispensable quand les services de ramassage d’ordures sont à l’arrêt. Cela permet d’éviter les invasions de rongeurs, la saleté, les mauvaises odeurs. En l’absence d’eau, les sacs poubelle peuvent également servir de cuvette de WC expéditives. En raison de toutes ces applications, stockez autant de sacs poubelles que possible et panachez les tailles, les épaisseurs, les qualités de fabrication… - Éventuellement, toilettes chimiques, ou mieux, toilettes sèches si vous disposez d’un stock de sciure.
- Savon. Il est possible de tout faire avec du savon de Marseille, du soin du corps au lavage des cheveux en passant par le nettoyage des sols et du linge… Les savons naturels de Marseille sont à stocker autant que possible. Quelques sacs de copeaux de savon de Marseille peuvent également servir à faire de la lessive. Petit conseil : le savon solide, plus économique et s’usant moins vite, est à privilégier. Il est également possible de stocker, si vous préférez, du gel douche, du shampoing…
- Des produits ménagers : bouteilles de lessive, produits à vaisselle, produits pour le sol… Plus généralement, il convient également de stocker en grande quantité des produits bruts pouvant servir à faire ses propres produits ménagers. Nous parlons ici de la javel (sert à désinfecter, à traiter l’eau), du vinaigre blanc (nettoie, désinfecte, détartre), le bicarbonate de soude (1000 applications), des cristaux de soude, de l’acide citrique, du savon noir concentré…
- Gel hydro-alcoolique : nous l’avons vu avec le coronavirus covid-19, le gel ou liquide hydro-alcoolique disparaît très rapidement des rayons en cas d’épidémie. Il s’agissait même d’une pénurie nationale au mois de mars 2020. Pour éviter la transmission de maladies infectieuses, le lavage de mains au savon est indispensable, mais le gel hydro-alcoolique demeure très pratique à l’extérieur. Son usage ne nécessite ni eau et ni savon. Attention de ne pas en abuser toutefois. Le gel hydro-alcoolique est très agressif envers la peau.
- Les gants en latex ou en nitrile, jetables, notamment pour porter secours et éviter les contaminations.
- Pour l’hygiène dentaire, dentifrices, bains de bouche, fil dentaire et brosses à dents (manuelles). En l’absence de médecins, de dentistes et d’hôpitaux, une rage de dent est mal venue. Évitez les sucres et, plus que jamais, prenez soin de vos dents !
- Divers : Planches à laver, essoreuse à lessive, lessiveuse, seau, lavettes, éponges, torchons, Kleenex, serviettes en papier, essuie-tout (Sopalin), lingettes pour bébé (en l’absence d’eau c’est bien pratique!). A prévoir également : cordes à linge, étendoir/séchoir de type Tancarville, pinces à linge… En cas de panne d’électricité durable, vous pouvez en effet dire adieu à votre lave-linge et votre sèche-linge !
- Produits d’hygiène « confort » : certes, ce n’est pas une priorité en temps de crise, mais cela peut faire du bien au moral de prendre soin de soi « comme d’habitude ». Certains mêmes deviennent fous sans certains articles d’hygiène tels que le maquillage ! Prévoir donc selon les habitudes : crèmes pour le visage, masques, exfoliants, maquillages, gel coiffant, mousse à raser, rasoirs, déodorants, parfums…
- Fournitures pour bébé : couches, lait en poudre, crèmes, talc… Et ce en quantité !
Les réserves de matériels et de produits de soins et de premiers secours : la pharmacie
Certaines crises ont pour corollaire la fermeture des pharmacies, la rupture de stocks de médicaments (80% des substances actives sont faites en Chine), la non disponibilité des médecins et des hôpitaux surbookés… Dans ce cas, mieux vaut posséder une trousse de premiers secours fournie ainsi qu’un stock de médicaments.
A posséder chez soi :
- Une petite trousse de secours portative pour les sorties (et une dans la voiture).
- Les traitements réguliers personnels en quantité (voir avec votre médecin s’il est possible d’obtenir de la pharmacie davantage de traitements, quitte à dire adieu au remboursement de la sécurité sociale). Nous pensons notamment aux maux passagers ainsi qu’aux maladies de longue durée devant être soignées par des traitements réguliers.
- Médicaments courants : Ibuprofène, paracétamol, aspirine ( panacher les antidouleurs dans vos stocks afin de pouvoir parer à toutes circonstances), anti-diarrhéiques, anti-histaminiques, médicaments pour la digestion, contre la constipation, antibiotiques à large spectre (voir avec votre médecin, rappelons que l’automédication est une pratique qui présente des risques!)
- De la gaze, des bandes, des pansements (standards, anti-brûlures, anti-ampoules…), des coussins hémostatiques…
- Un aspi-venin
- Alcool à 70 ou 90°
- Lotion anti moustique
- Gel d’arnica
- Du Synthol
- Tourniquet/garrot (il faut savoir s’en servir, attention, danger!)
- Écharpe
- Attelle de secours
- Paire de béquilles
- Huiles essentielles
- Petit guide de médecine douce pour les petits maux et la prévention
- …
Le traitement et la filtration de l’eau
L’eau est indispensable à la vie : le corps humain a besoin en moyenne au minimum d’1,5 litres d’eau par jour pour s’hydrater, et donc survivre. L’eau est aussi nécessaire à l’hygiène de l’environnement, la toilette personnelle… Le problème est que le stockage de l’eau prend de la place. Ce stockage est néanmoins nécessaire si vous habitez en milieu urbain, sans aucun accès à l’eau (autre que celle du robinet… une source pouvant se tarir).
Si vous habitez près d’un cour d’eau, d’un puits, que vous disposez d’un récupérateur d’eau, il peut être utile à la fois de stocker un peu d’eau, mais aussi de stocker du matériel permettant de rendre l’eau potable. A avoir chez soi :
- Un mini filtre à eau de type paille filtrante et un filtre à gravité de type Berkey. Voir ici notre article sur la filtration de l’eau.
- Des filtres à café et des linges en coton pour faire des pré-filtres.
- Des bouteilles d’eau de Javel non parfumée permettant de traiter l’eau chimiquement. Compter en moyenne deux gouttes de javel pour un litre d’eau préalablement filtrée et laisser agir une demi-heure.
- Pastilles de type MicroPure forte.
- Un réchaud pour traiter l’eau par ébullition.
- Des récipients en tout genre et des bâches pour récupérer l’eau de pluie (aussi bien dans le jardin, sur le balcon ou sur une terrasse). Pensez également aux contenants alimentaires pour le stockage et le transport d’eau et de denrées en tout genre : sac Ziplock, seaux, gourdes… Voir ici notre article sur la récupération de l’eau de pluie.
- Également, une grosse poubelle à roulette peut faire office de récupérateur d’eau déplaçable.
- Des jerricans et des vaches à eau pour le stockage expéditif et le transport de l’eau. Pensez à les maintenir propres afin de ne pas contaminer d’entrée de jeu l’eau traitée avec un contenant sale !
- Une pompe à main munie d’un flexible pour siphonner ou puiser de l’eau dans des endroits inatteignables.
Les économies d’eau seront de mise. Pensez également à stocker autant que possible de la vaisselle jetable. En temps de crise, hors de question de dépenser la moitié de son stock d’eau pour laver ses assiettes et ses couverts ! Priorisez la vaisselle en carton qui vous aideront à démarrer un feu. Voir ici notre article dédié aux économies d’eau à la maison.
Se chauffer/ se tenir au chaud : le confort thermique
La crise n’a pas de saison. Elle peut aussi bien venir au printemps et en été, là ou le confort thermique n’a pas besoin d’être assuré par un substitut au soleil. Elle peut aussi survenir en automne et en hiver. Auquel cas, mieux vaut pouvoir chauffer sa maison ! Il demeure donc indispensable de bénéficier d’une maison autonome jouissant de divers moyens permettant de la réchauffer : cheminée, brûle-tout, chauffage au gaz, au fioul… Si votre habitat fonctionne au tout électrique ou au gaz de ville et que la crise entraîne une coupure, il y a matière à s’affoler. Des solutions d’appoint sont indispensables.
Feront partie de nos priorités le stockage de :
- Bois sec si vous êtes équipé d’une cheminée ou d’un brûle tout. Compter une douzaine de stères par hiver au minimum (tout dépend du rendement énergétique de votre insert, de votre poêle ou de votre brûleur.
- Pellets si votre maison est équipée d’un poêle à granulés. Compter 15kg/pellet par jour en moyenne. A savoir qu’un feu à granulés ne fonctionne pas sans électricité.
- Fioul (si votre maison est encore équipé d’un chauffage au fioul à l’ancienne.
- Petit feu à pétrole d’appoint. De préférence fonctionnant avec des piles pour l’allumage afin de ne pas être dépendant de l’électricité du réseau.
- Une réserve de pétrole sans odeur. Compter en moyenne 1,5l toutes les 4 heures. A stocker à l’abri d’une source de chaleur et à l’écart de l’habitation.
- Cordes, crochets, tendeurs et toiles permettant de créer une tenture délimitant une zone de chaleur au sein de votre maison. En effet, si l’heure est à l’économie, il est préférable d’aménager une seule pièce de vie à chauffer et de réduire l’espace. Rien ne sert de chauffer inutilement un grand séjour de 70 m2.
- En cas de panne, une réserve de chandails et de couvertures en laine, ainsi que de bons duvets pour les nuits fraîches.
La cuisine et l’alimentation : matériel à stocker
Nous ne parlerons pas ici du stockage de nourriture. Un article est en effet dédié aux réserves alimentaires sur la débrouille. Nous traiterons plutôt ici du matériel de cuisine. Il convient en effet, malgré la crise et la rupture de la normalité, de maintenir un certain confort de vie. Bien manger et se régaler permettent de conserver la forme et surtout un moral à toute épreuve !
A stocker au cas où :
- Accessoires divers de cuisine permettant de faire de la grosse tambouille pour la famille : fait-tout en fonte, marmite, casseroles, cocotte-minute…
- Matériel permettant de conserver les aliments : autoclave ou stérilisateur pour les conserves, déshydrateur, machine à mettre sous vide et recharge de plastiques, congélateur d’appoint, glacières, réserves de glaces, gros sel…
- Matériel divers : pressoir/extracteur de jus, hachoir à viande, moulin à grain, moulin à café… Penser au low-tech et priorisez les outils des anciens ne fonctionnant pas à l’électricité !
- Papier aluminium, papier sulfurisé…
- Bocaux divers pour les conserves, joints à bocaux et paraffine, bouteilles pour aller à la ferme chercher du lait et acheter en vrac…
- Sacs de congélation, Ziplocks.
- Bouteilles de gaz butane (stockage en intérieur car gèle facilement) ou propane (à stocker à l’extérieur car résistant au gel) afin d’alimenter le four et la cuisinière (à ce propos, mieux vaut être équipé d’une gazinière que d’un piano de cuisine tout électrique…).
- Réchaud de camping à gaz pour l’appoint, et réserve de petites recharges de gaz en cartouches.
- Briquets et allumettes : à stocker à l’abri de l’humidité et autant que possible. Ces outils de première nécessité présentent l’avantage de ne pas prendre de place, d’être très peu cher et d’être bien utiles pour le troc éventuel. Si un voisin à besoin d’un briquet, vous serez peut-être bien content de lui fournir du feu en échange d’un panier de légumes !
- Charbon de bois: si vous disposez d’un barbecue, ce dernier peut se présenter comme un moyen alternatif de cuisiner. Nous ne disposons généralement pas de charbon de bois en hiver, ce qui est une erreur. Notons qu’il est très peu cher à cette période de l’année non propice aux barbecues. A stocker en complément : allumes-feu de type Zip et liquide d’allumage tel que de l’alcool à brûler spécial BBQ.
- Sachet de Silica gel (déshumidificateurs) : les absorbeurs d’humidité ont toute leur place dans vos boites ou vos placards pour garder au sec les aliments.
L’éclairage
En cas de coupure durable d’électricité, la priorité numéro 1 est de pouvoir voir ce que l’on fait, et donc, de s’éclairer, notamment le soir et la nuit !
A prévoir donc des :
- Bougies en grande quantité : bougies longue durée, bougies chauffe-plat (prévoir des socles et/ou des bougeoirs). Pensez également aux bougies magiques qui ne s’éteindront pas à cause du vent.
- Lampes torches : prévoir une petite lampe toujours sur soi dans son EDC (every day carry/ce que l’on porte tous les jours) ainsi que des lampes de poche prêtes à l’emploi partout dans la maison.
- Baladeuse néon avec batterie (à fixer au plafond, très pratique).
- Lampe de chantier sur batteries
- Lanterne tempête au gaz ou à l’alcool/lampe à pétrole ou à huile (gare au risque d’incendie !)
- Prévoir un stock de pétrole et/ou d’huile (à conserver dans un endroit secure), des mèches…
L’énergie – équipement en cas de panne d’électricité
En cas de panne d’électricité, il est préférable que certaines machines puissent continuer de tourner, telles que le congélateur. Il peut être aussi commode d’être en capacité d’alimenter son smartphone pour communiquer ou la radio et la TV pour s’informer. Parfois encore, une simple coupure d’électricité d’une demi-journée peut également vous mettre dans une mauvaise posture professionnelle si vous ne pouvez plus recharger votre ordinateur ou avoir accès à Internet…
Voici quelques solutions permettant de résister à une coupure de courant et qu’il convient d’avoir chez soi :
- Pour les besoins plus ou moins importants, un groupe électrogène. Il en existe des petits de quelques centaines de watt permettant de faire tourner le petit matériel, et d’autres de plusieurs KW pour les besoins conséquents, tels que le congélateur. Cette solution est parfaite pour maintenir la normalité quelques heures ou quelques jours. Elle montre toutefois vite ses limites : le groupe électrogène est bruyant (donc peu discret si on veut se la jouer « low profil » et ne pas susciter des convoitises dans le voisinage), gourmand en carburant, ne peut fonctionner qu’à l’extérieur en raison des émanations toxiques de monoxyde de carbone… C’est par ailleurs un équipement cher.
- Une installation solaire autonome (pour les gros besoins) ou portative. Voir notre article sur l’énergie solaire ici.
- Piles rechargeables, des chargeurs de piles, mais aussi des piles non rechargeables (attention aux dates – le stock doit tourner comme le stock alimentaire). Ces denrées deviennent vite rares en cas de crise. Petit conseil : priorisez du matériel fonctionnant avec les formats de piles les plus courants, à savoir, les AA (LR06) et AAA (LR03). Vous n’aurez ainsi pas 36 sortes de piles à stocker et pourrez même, au besoin, vous servir de vos piles comme valeur pour le troc.
- Batteries de voiture
- Powerbanks/petites batteries externes.
- Connectique en tout genre. En cas de crise, il est mal venu de posséder des câbles, embouts et connectiques qui ne fonctionnent pas ou plus.
Le stockage d’outils et de matériel pour bricoler et réparer
A l’occasion de crises, il est nullement possible de faire appel à un tiers au moindre problème. Or, un souci de plomberie peut vite arriver. Vous aurez peut être à réparer un véhicule, à calfeutrer votre maison… En tout état de cause, il vous faudra des compétences, mais également des outils.
A posséder chez soi, au minimum :
- Outils électroportatifs sur batteries – perceuse, visseuse, défonceuse, raboteuse…
- Outils dédiés à la destruction : pinces monseigneur, barre à mine, masse, burin, massette, scie à métaux…
- Outillage divers propices à la mécanique, à l’ébénisterie, à la plomberie et plus globalement au bricolage. Nous parlons des tournevis, marteaux, scies diverses, serre-joints, ciseaux à bois, vilebrequin (perceuse manuelle), pinces, clés, mètre…
- Quincaillerie : clous, vis, écrous, boulons, tire-fonds, tendeurs, agrafes…
- Agrafeuse puissante et pistolet à clous
- Colsons, pince à Colsons, serflex
- Couteaux à lame fixe, multitools, machettes et autres outils tranchants : haches, hachettes, …
- Outils d’affûtage : limes, pierres à aiguiser…
- Quelques paires de gants de protection.
- Ruban adhésif résistant, de type « scotch toilé ou « duct tape » (pour faire à peu près tout), scotch d’électricien (chatterton), scotch caoutchouté résistant permettant de calfeutrer une fenêtre. A posséder également afin d’isoler sa maison de manière expéditive : des kits d’isolation de portes et de fenêtres.
- Outils de jardin : bêche, pelle, râteau, cisailles.
- Nécessaire de couture, tissus divers, laine.
- Colles diverses (super glue, colle à papier peint, colle néoprène, colle à bois)
- Silicone et pistolet à silicone.
- Fils, ficelles, cordes, fil de fer, fil barbelé (pour éventuellement protéger votre habitation).
- Huile fine, graisse, dégrippant (WD 40)
Le stockage de carburants
A l’annonce d’une crise, les supermarchés sont pris d’assaut, à l’instar des stations services. Or, pour continuer de travailler, chercher des secours, ou évacuer, il vous faudra une voiture en état de marche. Il est possible de stocker du carburant, mais en faible quantité, en dehors de la maison, de l’appartement et du coffre de la voiture. En raison des risques d’incendie et d’explosion, c’est hautement dangereux et donc interdit.
Le mieux, conserver à l’extérieur (mais néanmoins à l’abri), loin des sources de chaleur, un jerrycan d’une vingtaine de litres maximum. Il s’agira d’un stock à faire tourner, car l’essence à tendance à se dégrader au bout de quelques mois.
Autre solution plus simple : refaire le plein à chaque fois que le réservoir passe sous la barre des 50%. Vous êtes ainsi sûr d’avoir toujours de quoi faire quelques centaines de kilomètres au besoin.
Concernant la voiture, n’hésitez pas également à stocker de l’huile et du lave-glace. Le coffre comprendra en outre des équipements de sécurité ainsi qu’un petit kit voiture d’évacuation. Ce kit comprendra à minima de quoi réparer, manger, s’habiller, affronter le froid…
Autres équipements à stocker chez soi
Voici pèle-mêle d’autres matériels et équipements à posséder d’urgence !
- Un sac d’évacuation permettant de tenir au moins 3 jours hors de chez soi (voir notre article sur la constitution d’un sac d’évacuation).
- Des moyens de communication : téléphone portable de secours, CB, Talkie-walkie, radio ou téléphone satellitaire (solution coûteuse!)
- Radio à piles, à manivelle et/ou solaire pour se tenir informé.
- Ordinateur portable de secours (imaginez un confinement de type covid-19 et un pc portable qui lâche alors que vous devez travailler !)
- Masques FFP2 et protections spécifiques à votre milieu. Par exemple, un kit de protection de type « NRBC » peut être salvateur lorsque l’on habite près d’une centrale nucléaire ou un site SEVESO.
- Vêtements divers, fonctionnels et capables d’affronter le chaud et le froid. Le mieux demeure des vêtements tactiques ou vêtements en laine séchant rapidement et n’ayant pas besoin de repassage.
- Nécessaire de pêche si vous habitez près d’une rivière.
- Extincteurs
- Détecteurs de monoxyde de carbone et détecteurs de fumée à piles.
- De quoi s’occuper et occuper les enfants : cartes, dès, jeux de société, papier, crayons,
- De quoi chasser si vous possédez votre permis de chasse et votre détention d’arme (tout dépend la législation de votre pays).
- Des pièges pour éviter les nuisibles (voir pour chasser en milieu rural et urbain en situation ultra-dégradée).
- Stock de graines diverses pour jardiner (nous pensons par exemple au confinement lié au coronavirus covid-19 au début du printemps 2020. Les jardineries étaient fermées alors que le moment était venu de planter… La saison n’a pas attendu!).
- Lunettes de rechange.
La bibliothèque survivaliste
Le matériel c’est bien, mais il sera également indispensable de posséder bon nombre de connaissances et de compétences en cas de crise. Votre bibliothèque comprendra à minima un manuel de survie, un guide des premiers secours, des cartes routières et des cartes d’état-major, des précis de jardinage et de bricolage…
Trouvez ici notre sélection de livres pour débrouillards et survivalistes.
Le stockage de valeurs au domicile
Dès que les journalistes annoncent un problème, les banques sont aussi prises d’assaut… Ou tout du moins les distributeurs automatiques de billets. Il est donc nécessaire de conserver une certaine somme en liquide chez soi. Nous parlons d’environ 400 euros dans le sac d’évacuation (de quoi se payer l’hôtel quelques jours) et d’un millier d’euros à la maison. Grosso modo, cet argent servira à subsister pendant la crise, et ce même en cas de panne d’électricité rendant inopérants les moyens de paiement modernes. Ce sera également utile pour acheter des denrées à la ferme du coin.
Il peut être intéressant de stocker également des articles et produits présentant une grande valeur en cas de crise. Ces articles peuvent servir de « monnaie » dans le cadre d’un troc. Par exemple, en cas de gros problème, un blister de briquets aura bien plus de valeur qu’un billet de 100€ ! A stocker donc : de l’alcool pas cher, des cigarettes, des piles, des allumettes…
Autre problème plus conséquent, mais duquel nous ne sommes aucunement à l’abri : une crise financière dépréciant notre monnaie. Les valeurs refuges demeurent dans ce cas une bonne chose. Nous parlons bien entendu de l’or, mais aussi de l’argent (plus accessible), à acquérir quand les prix sont bas afin de ne pas subir d’entrée de jeu une moins-value ! Petit conseil : n’acheter des métaux précieux que dans des formats pratiques (pièces, plaquettes…) permettant de commercer. Un gros lingot est en effet peu pratique et présente le désavantage de concentrer sa fortune en un seul objet, ce qui est risqué.
Ces valeurs pourront être cachées dans un coffre ignifugé et scellé, à l’épreuve du feu et des voleurs. Ils rejoindront ainsi tous vos papiers importants. Les valeurs sont également susceptibles de rejoindre plusieurs caches disséminées dans la maison. Mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
Un véhicule alternatif
La voiture, c’est bien, mais en cas de panne ou d’engorgement des routes, elle ne sert plus à rien. Pensez ainsi à des vélos en état de fonctionner ainsi que des outils spécifiques et des kits de réparation. Pensez également à la remorque à vélo, qui sera très utile pour les petits déplacements comme pour les évacuations.
Comment se constituer un tel stock ?
Pour conclure, il peut paraître impossible de réunir un tel stock, notamment en raison de la somme d’argent à mettre sur la table.
Bien sûr, tout cet attirail ne s’achètera pas en une fois. Le mieux est de hiérarchiser les priorités selon les risques susceptibles d’être rencontrés et de se donner un horizon de deux ans. Cela laisse du temps pour faire les brocantes, chercher les bonnes occasions…
A savoir qu’avec tout cela, vous deviendrez quasi autonomes. Vous prendrez goût à faire des économies, à réaliser un maximum de choses vous-mêmes… Vous développerez un nouvel art de vivre qui rentabilisera rapidement ces outils !
Bonne préparation !
Retrouvez également notre vidéo Youtube sur les stocks alimentaires survivalistes: