Récupération d’eau de pluie, la base de l’autonomie

 

Que l’on ait la fibre écologique ou que l’on souhaite réaliser de bonnes économies, la récupération d’eau de pluie est un sujet sur lequel tout un chacun devrait se pencher. En effet, il existe de nombreuses solutions permettant de récupérer les eaux pluviales s’écoulant par la gouttière de nos maisons. Notons qu’en cas de coupure d’eau, l’eau de pluie présente de nombreux avantages pour les personnes en quête d’autonomie. Elle est également indispensable pour toute cabane, hutte et habitation non reliée au réseau. Bref, un incontournable du « survivalisme« !

Couplé à d’autres systèmes, le récupérateur permet de surcroit de répondre à tous les besoins de la vie : boire, cuisiner, faire la vaisselle, faire la lessive, alimenter la chasse d’eau, arroser le potager et le jardin… Pourvu qu’il pleuve, cela va de soi !

Nous verrons tout au long de cet article les différentes solutions s’offrant à nous. Cela va du simple tonneau à la cuve enterrée en passant par le récupérateur de jardin muni d’un robinet.

Toit de tuile et gouttière
Le toit, une belle surface de collecte et une pente à mettre à profit pour la récupération de l’eau de pluie ! – Hans/Pixabay

À quoi peut servir un récupérateur d’eau de pluie ?

Un récupérateur d’eau de pluie, raccordé aux gouttières de la maison, permet de collecter un maximum d’eau pluviale pour les besoins du quotidien. Arrosage, lavage… Fini les factures ! Il existe des cuves extérieures nécessitant un minimum de temps d’installation ou des cuves enterrées nécessitant quelques travaux. Certaines nécessitent l’utilisation d’un simple seau afin de les utiliser, d’autres peuvent être reliées à quelques systèmes, comme des pompes à main, des pompes de relevage électriques ou thermiques ou des surpresseurs pour une utilisation plus confortable.

 

Réduire sa facture d’eau tout en étant écolo

C’est un fait : même si l’eau douce semble nous entourer de toutes parts (rivières, nappes…), elle ne représente qu’1 % de l’eau contenue par notre planète. Les 99 % autres étant bien sur salée et impropre à la consommation… A moins de procéder à un dessalement de l’eau coûteux en temps et en énergie.

Par ailleurs, l’eau s’apparente désormais à une ressource naturelle épuisable eu égard aux besoins humains toujours plus gourmands. En effet, la consommation moyenne d’eau au quotidien a considérablement augmenté au cours du 20ème siècle. Cette réalité est due aux nouvelles technologies et aux nouvelles habitudes de consommation qui nous caractérisent. Cela aboutit à une baisse du niveau des nappes phréatiques, problème auquel s’ajoute la pollution.

Eau, une surconsommation occidentale

Alors qu’un tiers de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable, un français utilise 150 litres d’eau par jour en moyenne aujourd’hui (soit 55 mètres cube par an!). A titre de comparaison, il y a 200 ans, nous pouvions diviser ce chiffre par sept. Pouvons nous encore aujourd’hui accepter de faire ses besoins dans de l’eau potable ? Peut-on également utiliser cette richesse pour laver sa voiture et arroser le jardin ?

Un coût individuel et collectif

Outre ce constat, utiliser l’eau potable revient très cher en mettant bout à bout les petites consommations du quotidien. Si en moyenne l’eau coûte environ 3€ du mètre cube, au final, la facture devient de plus en plus salée ! Sans compter que depuis quelques années, le prix de l’eau ne cesse d’augmenter.

A titre indicatif, une chasse d’eau équivaut en moyenne à 10 litres d’eau, un cycle de lessive à 80 litres, le lavage la voiture à une centaine de litres, l’arrosage du jardin à un millier de litres par heure… Autant d’économies à réaliser via la récupération d’eau de pluie !

De surcroît, à terme, la démocratisation de la récupération d’eau de pluie permet de limiter les volumes d’eaux sales à traiter et les volumes de déchets de stations d’épuration. Etre éco-citoyen, c’est aussi penser collectif !

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Les bienfaits de l’eau de pluie

Si l’eau de pluie n’est pas potable tel qu’elle, elle n’en est pas moins une eau de qualité pour l’arrosage du jardin. Elle est en effet non traitée au fluor, au chlore et autres produits d’assainissement utilisés dans le réseau domestique.

En outre, l’eau de pluie est non calcaire. Son utilisation pour la lessive est bénéfique pour le lave linge. Elle permet également, en raison de son pouvoir lavant, de limiter la consommation de produits de lessive et adoucissants.

Botte et parapluie
La pluie, un bon présage pour l’autonomie ! Jill Wellington – Pixabay

Comment fonctionne la récupération d’eau de pluie ?

L’ensemble des toitures de la maison et de ses annexes, en raison de la surface qu’elles présentent, permet de collecter l’eau de pluie. Grâce à leurs pentes, cette eau ruisselle par gravité vers les gouttières qui la canalisent et l’évacuent dans les circuits d’eaux pluviales. L’enjeu est de court-circuiter le processus en reliant les gouttières à un ou plusieurs collecteurs extérieurs (appelés aussi récupérateurs aériens) ou à une cuve enterrée permettant de stocker l’eau pour les besoins quotidiens futurs.

Afin d’obtenir une eau la plus propre possible, mieux vaut installer un filet dans les gouttières ou un collecteur de feuilles faisant office de préfiltre. Une fois collectée, l’eau peut être distribuée grâce à un petit robinet situé au bas du récupérateur fonctionnant par gravité. Il est ainsi aisé de remplir un arrosoir ou un seau. Attention ! A cette fin, il est nécessaire de choisir un collecteur avec un robinet situé assez bas afin de pouvoir utiliser le maximum du potentiel de la cuve. Cela évite aussi la formation d’un fond d’eau stagnante (notamment en saison sèche!).

Afin d’obtenir une pression plus ou moins forte, une pompe immergée peut également être installée dans la cuve. L’idéal afin de brancher un tuyau d’arrosage ou un nettoyeur haute pression. Concernant la cuve enterrée, la pompe est par ailleurs indispensable.

Récupérateur extérieur ou cuve enterrée ?

Il n’y a pas de meilleur choix : tout dépendra du budget, de la consommation quotidienne et des besoins à couvrir… Voire, et on l’oublie souvent : le taux de pluviométrie de la région. Pour résumer, le récupérateur aérien convient pour les petits besoins et la cuve à eau enterrée, pour l’autonomie totale en matière d’usage domestique.

Le récupérateur extérieur ou aérien d’eau de pluie

Il s’agit là de la solution la plus courante, car extrêmement facile à mettre en place.

Tonneau ou récupérateur d’eau de pluie extérieur, la solution la plus simple

Le récupérateur extérieur présente différents avantages : une installation simple et peu onéreuse ainsi qu’une possibilité de le démonter facilement. La cuve est en effet légère et ne demande pas de travaux de terrassement, contrairement à la cuve enterrée. 

D’une contenance allant de 150 litres à 2000 litres, le collecteur extérieur se pose bien souvent à même le sol et est raccordé simplement à l’arrivée de la gouttière. Il est parfois nécessaire de prévoir un raccordement spécifique permettant par exemple d’alimenter deux récupérateurs à la fois. L’idéal pour doubler sa capacité en eau !

Afin de faciliter le remplissage des seaux via un robinet intégré, il est également possible de prévoir une surélévation à l’aide d’un support, en parpaing, par exemple. Comme souligné plus haut, le récupérateur peut être muni d’une pompe immergée pour davantage de confort et de pression. Le choix de cette pompe en termes de débit dépendra de la capacité de la cuve. Elle sera équipée d’une poire de niveau qui stoppera le pompage lorsque le niveau bas de l’eau est atteint.

Certains optent pour l’usage d’un simple tonneau ouvert, sans robinet. Cette solution est la moins coûteuse, mais présente des difficultés au quotidien. Il faut être assez grand et fort pour plonger le seau et l’extraire du tonneau, qui plus est lorsqu’il est quasi vide. D’autre part, il peut vite se remplir de feuilles et d’autres « déchets » végétaux.

L’inconvénient: des capacités limitées

Le collecteur aérien ne convient en principe qu’à l’arrosage d’un petit jardin (compter tout de même 10l/m²). Elle peut également être utilisée pour les opérations de lavage extérieur (nettoyage de la terrasse, des outils, de la voiture…)

Contrairement aux grosses cuves enterrées, sa capacité est limitée et elle n’est généralement pas munie de filtres pour usages domestiques.

De nombreux design possibles

En matière d’esthétisme, il existe une multitude de modèle différents, design et originaux pouvant s’intégrer au jardin (cuve avec coffrage bois, amphore ou tonneau en chêne…). Les personnes peu sensibles à la déco choisiront des gros récupérateurs au look davantage industriel.

La cuve enterrée pour les eaux de pluie

La cuve enterrée est indispensable pour les gros besoins en eau à l’extérieur de la maison (grand jardin…) ou pour un usage domestique au quotidien. Sa capacité de plusieurs milliers de litres permet en effet de répondre à l’ensemble des besoins en toute autonomie. Entièrement hermétique, elle sera à l’abri des feuilles et autres « pollutions » naturelles. Généralement, les cuves enterrées sont fabriquées en polyéthylène ou en béton.

La solution confortable de récupération d’eau de pluie 

Entièrement autonome pourvu qu’il pleuve, le récupérateur d’eau enterré se raccorde à l’arrivée d’eau de la maison grâce à des systèmes spécifiques visant à ne pas la mélanger à la distribution de l’eau potable. Fini les seaux et les arrosoirs : il suffit de faire fonctionner vos appareils ménagers ou de tourner le robinet.

Cuve enterrée: quelques inconvénients

Seuls hics : la cuve enterrée est plus coûteuse. Elle nécessite par ailleurs des travaux de terrassement et de raccordement ainsi que la pose d’une pompe interne ou externe pour la distribution. Pour un usage domestique, un surpresseur extérieur permettra de démarrer automatiquement lorsque l’on demande de l’eau (démarrage du lave-linge, de la chasse d’eau…).

Elle doit être également reliée au circuit des eaux pluviales afin de gérer les trop-pleins et éviter les débordements. Enfin, la création d’un système efficace de filtrage s’impose ! Les filtres grossiers en amont ne suffiront plus et il vous faudra limiter l’intrusion des petites particules.

Notons que la cuve immergée réduit les surfaces utiles de votre cour ou de votre jardin, car il est impossible de jardiner ou de garer la voiture par dessus.

Quid de la récupération d’eau de pluie en appartement ?

Si vous avez accès à une gouttière, un petit récupérateur peut être installé sur le balcon, selon la résistance de celui-ci au m² et sa surface. Une mini gouttière peut également être installée sur la rambarde. En effet, pour récupérer un volume important, il faut augmenter la surface de récupération.

Il est également possible de s’organiser collectivement ou, avec l’accord du syndic, de détourner une gouttière.

Dans tous les cas, gare aux règles de copropriété et d’urbanisme !

Les petits trucs à penser en matière de récupération d’eau de pluie.

Afin d’obtenir de l’eau claire (bien que non potable), il est indispensable de se munir d’un filet, d’un préfiltre ou d’un simple collecteur de feuille à installer en amont de la cuve ou à la sortie de la gouttière. Comme dit plus haut, il est parfois nécessaire de songer à installer un socle.

Par ailleurs, un récupérateur nécessite un entretien régulier : une vidange annuelle pour le nettoyer, un entretien régulier de la pompe le cas échéant, un nettoyage des gouttière. Pour les collecteurs sensibles au gel, il sera nécessaire de les vidanger avant que les grands froids n’arrivent et de le boucher avant de relier la gouttière à l’évacuation des eaux pluviales, ce afin de ne pas noyer la cour.

Goutes d'eau de pluie sur une branche
La récupération d’eau de pluie est essentielle. Pourquoi gacher ce potentiel? – Myriams Fotos/Pixabay

Une eau de pluie potable ?

Certes, l’utilisation de l’eau de pluie dans un cadre domestique est limitée au lavage du linge et des sols ainsi qu’à la chasse d’eau. L’achat d’un filtre à eau performant à charbon actif permet toutefois de la rendre potable. Il est dès lors possible de l’utiliser pour l’hydratation, l’hygiène et la vaisselle. Attention toutefois à la législation de votre pays à ce propos.

L’eau de pluie et le droit

Attention aux lois du pays dont vous dépendez ainsi qu’aux règles de copropriétés. Idem, il convient de veiller au règlements locaux. La loi peut réglementer l’usage de l’eau de pluie, les installation intérieures, l’évacuation des eaux pluviales, les règles de sécurité, l’entretien des cuves… Nul n’est sensé ignorer la loi !

En France, il convient notamment de consulter l’arrêté du 21 août 2008. Il impose notamment de:

– Récupérer l’eau qui vient directement des toitures non accessibles pourvu que celles-ci ne contiennent pas de matériaux interdits, à base d’amiante ou de plomb notamment,

– Ne pas placer de robinet d’eau de pluie dans les salles de bain et les cuisines et autres pièces habitables (hors caves, garages…)

– Signaler « eau non potable » à proximité des arrivées

– Mettre en place un réseau de distribution spécifique qui n’est pas connecté au réseau d’alimentation en eau potable.

– Déclarer en mairie les eaux de pluie récupérées pour usages sanitaires lorsqu’elles sont rejetées au réseau d’eaux usées.

– Limiter l’usage intérieur de l’eau de pluie à l’arrosage, au lavage des sols, aux WC et au lave-linge.

Pour en savoir plus : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31481

Un commentaire

  1. Merci pour cet article. Je cherche à installer un tonneau d’eau de pluie dans mon jardin et ces informations vont m’être utiles. Je pense maintenant mettre en place un récupérateur a robinet.

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