Si vous vadrouillez sur YouTube parmi les chaînes traitant du survivalisme, la « règle des 5C » constitue un sujet récurrent. Presque un Leitmotiv. Qu’est-ce que la règle des 5C ? Il s’agit tout simplement d’un principe de survie permettant de tout prévoir en termes de préparations. Ce moyen mnémotechnique peut notamment servir à imaginer sa BAD (Base autonome durable), ou à imaginer son EDC parfait. Mais nous l’utilisons surtout lors de l’élaboration d’un sac d’évacuation (BoB – Bug Out Bag) ou d’un kit de survie.
En effet, les 5 C est un acronyme signifiant : Couvrir, Corde (lier), Couper (objet coupant), contenant, combustion. Un sixième et un septième C peuvent s’ajouter à la règle des 5C survivaliste : Communication et Compétences.
Cette règle des 5C permet donc de rassembler un maximum d’objets utiles pour faire face aux situations « de survie » pure ou du quotidien.
C comme contenant. 1er niveau de la règle des 5C
Le contenant est l’un des points essentiels des sacs d’évacuation et de survie. Le choix du ou des sacs est en effet d’une importance primordiale, tout comme celui contenant un EDC. Ce sac se doit d’être un maximum robuste, confortable, d’un volume permettant un maximum d’emport sans gêner le déplacement… Il faut également penser ce sac avec des poches permettant au sac d’évacuation, du kit de survie ou de l’EDC d’être organisé par modules. Le but est de pouvoir trouver rapidement ce que l’on cherche.
Le C de contenant dans la règle des 5C concerne également tout autre type de contenant facilitant la vie quotidienne ou les situations de survie. On peut donc imaginer :
- Les sacoches de vélo,
- Le sac du kit voiture ou EDV,
- Caisses contenant des rations alimentaires de survie,
- Des cantines en fer ou des boites de rangement pour organiser son stock de matériel
- Boites étanches ou petit sac étanche pour l’EDC,
- Sac étanche pour les vêtements et le papier toilette dans le sac de rando ou le sac d’évacuation,
- …
La règle des 5C, en mettant l’accent sur le contenant, souligne également l’importance des contenants permettant l’emport ou la récupération d’eau. Autant de matériels essentiels à la maison, dans sa BAD ou dans son sac d’évacuation. Nous pensons ainsi aux jerricans, aux seaux, aux bassines pliables, aux tonneaux de récupération d’eau de pluie, aux gourdes…
Parmi les liquides essentiels nécessitant un soin apporté aux contenants, nous pensons également aux carburants, notamment.
Enfin, même s’il est théoriquement possible de survivre trois semaines sans manger, la nourriture demeure un sujet vital. Pour cuire et se nourrir, quelques objets de type contenant sont bien utiles en situation normale comme dégradée : la popotte, la gamelle, la marmite en fonte, la casserole…
C comme Corde – la règle des 5C et les réparations en tout genre
En pleine nature ou à la maison, les cordes sont essentielles… Comme tout objet permettant d’attacher des objets, pendre le linge, créer un abri, réparer, coudre, tracter, hisser des objets…. Nous pensons donc naturellement au fil à coudre, à pêche, à la paracorde, aux tendeurs, aux serflex, à la corde d’escalade…
C comme couper – Le couteau, outil de survie numéro 1
Comme dit l’adage, le meilleur couteau de survie est le couteau que l’on possède sur soi au moment où nous en avons besoin. Le couteau ou l’objet coupant est ainsi souvent présenté comme l’accessoire de survie numéro 1. A raison !
Il demeure toutefois judicieux de prévoir l’outil adapté à son environnement
- Couteau suisse et multitool pour le quotidien,
- Petite lame fixe pour un EDC à la campagne ou à la rando,
- Hachette pour couper du bois et le bushcraft,
- Couteau de camp de plus de 500 grammes doté d’une belle lame, également pour le bushcraft ou la survie en pleine nature,
- La machette pour les ronces et la broussaille,
- Scie/scie pliante,
- Couteau de chasse,
- …
Ce couteau servira à couper du fil ou de la corde, tailler un morceau de bois, couper des branches pour construire un abri ou faire du feu, ouvrir une boite de conserve, effectuer des petites réparations… Il peut également servir à ouvrir et écailler le poisson, préparer le gibier, manger…
Pas étonnant que l’objet coupant rejoigne la règle des 5 C survivalistes.
C comme se couvrir
En pleine nature, construire un abri constitue un objectif numéro 1 pour se protéger des intempéries et du risque d’hypothermie. Un abri peut également servir à protéger son stock de nourriture des animaux, ainsi que son matériel.
On pense ainsi aux différents items permettant de s’abriter en camping : tente, bâches, tarp, sacs poubelle, couverture de survie, tente d’urgence
La règle des 5C « se couvrir » concerne également les vêtements. Ceux-ci doivent être adaptés aux températures et éléments extérieurs et assurer une bonne thermorégulation. Le but est de couper le vent tout en retenant la chaleur corporelle… Sans oublier l’évacuation de la transpiration et la protection de la chaleur externe en cas de fort soleil. On pense ainsi aux sous-vêtements thermiques, aux chaussures adaptées aux reliefs du terrain, au chapeau, au shemag…
Enfin, les nuits sont souvent fraiches dehors. Le sac de couchage constitue un accessoire indispensable, tout comme la couverture de survie. Un sac poubelle bourré de feuilles mortes peut également servir à constituer un bon matelas et à s’isoler du sol.
En bref, posséder un toit et des vêtements constitue un besoin physiologique à remplir. Le premier niveau de la pyramide de Maslow que l’on retrouve naturellement dans la règle des 5 C.
C comme combustion
Le feu, c’est la vie. Il sert à réchauffer, à cuire les aliments, à faire bouillir de l’eau pour la traiter, à faire fuir les animaux indésirables, à s’éclairer… Le foyer présente également une fonction psychologique d’apaisement non négligeable.
Ainsi, on prévoira dans son sac de survie ou de rando de quoi réaliser ce foyer. Nous pensons ainsi au
- Combustible : vaseline (petroleum jelly), écorces, amadou, papier, bois, bougie, propane…
- Un moyen de produire une étincelle : briquet, briquet tempête, fire steel, allume feu au magnesium, allumettes…
Plus largement, on ne perdra pas de vue les équipements de substitution ou complémentaires : le réchaud, la lampe… etc.
A la maison, ce principe de la règle des 5C tient également. On prendra garde notamment à pouvoir se chauffer grâce à différents moyens en cas de panne de l’un d’entre eux (chauffage au bois, au gaz, poêle à pétrole de secours…). Il en est de même concernant l’éclairage : ampoules de rechange, groupe électrogène, lampe à pétrole, à piles…
Un sixième C dans la règle des 5C ? La communication
Certains survivalistes parlent désormais de la règle des 6 C en intégrant dans leur préparation fixes ou mobiles des systèmes de communication. Le principe consiste à rester en relation constante avec sa famille ou son clan. Cela permet de :
- Ne pas se perdre
- Alerter d’un danger
- Se tenir informé
- Appeler de l’Aide
- Maintenir un lien social
- …
Ce sixième C couvre donc tous les moyens d’assurer cette fonction : téléphone, talkies-walkies, connexion internet, téléphone satellitaire, poste radio, CB, lampe pour le morse, fumée ou torche pour indiquer une position… Nous pouvons également ajouter d’autres moyens de communication comme le sifflet ou le miroir de signalisation.
En conclusion, la règle des 5 C constitue un moyen mnémotechnique présentant les problématiques vitales en survie à surmonter : le coupant, le couvrant, la combustion, le cordage et le contenant (permettant de porter, boire et aussi manger). A ces 5 C, nous pouvons enfin rajouter la communication, mais aussi la compétence. N’hésitons donc pas à lire, à regarder des vidéos sur le sujet, à nous former… et surtout à tester sur le terrain afin d’acquérir l’expérience.