Tige de ferrocérium au magnésium

Firesteel, outil de survie par excellence. Comment le choisir ?

Le firesteel constitue l’un des objets de prédilection de nombreux survivalistes. Symbole de survie en pleine nature, cet outil se présente comme l’aboutissement des pierres à feu de nos lointains ancêtres. Ce n’est donc pas étonnant que l’on retrouve un firesteel dans tous les kits feu des amateurs de buschcraft, dans les kits de survie des aventuriers débutants et confirmés, les sacs d’évacuation

Nous avons tous vu ce firesteel en action au cours des aventures télévisuels de Bear Grills. Les survivalistes ont vu cet objet en action dans le garage de Vol West. Les aficionados d’aventure ont tous entendu les recommandations de Mike Horn à propos de la constitution d’un bon sac de survie. Et dans sa check-list figure, bien entendu, la pierre à feu répondant généralement au terme anglo-saxon Firesteel (littéralement, acier à feu).

Vous l’aurez compris, ce dossier est dédié à la pierre à feu. Nous entreverrons son importance en survie, ses avantages, mais aussi les critères pour choisir un bon firesteel.

Qu’est-ce qu’un Firesteel ?

La question peut faire sourire un initié, tant nous le voyons dans les vidéos YouTube ou les livres spécialisés.

Concrètement, il s’agit d’une pierre à feu comme l’utilisaient les hommes de la préhistoire… En plus évoluée, bien entendu. Néanmoins, la méthode ne diffère pas. Un objet susceptible de produire des étincelle est frappé ou subit une friction. Et la magie opère. Depuis la nuit des temps, nous avons utilisé cette « technologie low tech » pour allumer des feux, faire fonctionner des briquets, faire tirer les premières armes à feu…

Le Fire Steel, pour sa part, est composé d’un manche prolongé d’une tige ressemblant à du métal. Le manche est généralement percé et relié, par une cordelette, à un morceau d’acier dentelé faisant office de grattoir. La fameuse tige constitue la pièce maitresse du firesteel et est composée d’un alliage que nous appelons ferrocérium. Celui-ci comprend environ 3/10ème de fer et 7/10ème de mischmétal. Selon l’encyclopédie Wikipedia, le mischmétal est composé de 45 à 50 % de cérium, 25 % de lanthane, 15 à 20 % de néodyme et 5 % de praséodyme. Les pierre à feu comprennent également un peu de magnésium pour favoriser son fonctionnement et éviter l’oxydation.

En grattant de haut en bas avec vigueur cette tige de ferrocérium à l’aide d’un grattoir en acier, le firesteel peut produire des étincelles de plusieurs milliers de degrés Celsius. A défaut de grattoir, le dos d’un couteau peut également fonctionner, bien que certains aciers fonctionnent mieux que d’autres.

Pierre à feu survie
Un firesteel light my fire dans un kit de survie

L’utilité d’un firesteel

La production de bonnes étincelles permet de démarrer facilement un feu pourvu que ces étincelles soient dirigées vers un combustible facilement inflammable. Les buschcrafteurs et aventuriers utilisent pour ce faire divers matériaux :

  • Copeaux, écorces sèches de bouleau, bois résineux et sec,
  • Papier imbibé d’un combustible (essenceà zippo…),
  • Coton enduit de vaseline (Le fameux œuf de Manise. L’instructeur de survie français David Manise incite en effet les randonneurs à stocker de la ouate gorgée de « petroléum Jelly »)
  • Papier
  • Paille
  • Amadou
  • Herbes sèches
  • Nid abandonné

Vous l’aurez donc compris, le firesteel n’est rien sans combustible, contrairement au briquet produisant sa propre flamme. Alors, quelle est son utilité ?En fait, en situation de survie, un firesteel peut faire la différence. Il permet de :

  • Rationner son gaz ou essence à zippo en effectuant facilement des tâches simples, comme l’allumage d’un réchaud à bois ou à gaz.
  • Remplacer le briquet à gaz devenant vite inopérant lorsque les températures sont proches de zéro ou négatives. Le butane ne tient effectivement pas le froid, contrairement au propane. A haute altitude, le problème se produit également.
  • Le nombre d’utilisation du firesteel est assez conséquent (2 à 3000 allumages pour les plus petits !).
  • Le fire steel ne craint pas le vent ni l’humidité, pourvu que le combustible soit abrité des éléments.
Feu de camp
Un feu de camp allumé au firesteel pour la cuisine buschcraft – Pexels /Pixabay

Les critères de choix pour acheter une bonne pierre à feu

Il existe dans le commerce énormément de choix en matière de Firesteel. Dont des pierres à feu fonctionnant mal ou pas du tout ! En situation de survie, je pense que rien n’est pire qu’un outil d’une telle importance s’avérant inopérant.

Alors, comment la choisir ? Certains diront « on en a toujours pour notre argent ». Une pierre chère où provenant d’un kit de survie de grande marque sera forcément meilleure. Or, ce n’est pas forcément le cas. Par exemple, je possède des firesteel Mil Tec à 5€ fonctionnant relativement bien. J’ai également acquis un couteau Cold Steel Bushman avec un firesteel intégré à son étui. Et il ne fonctionne pas !

Voyons donc les critères de sélection d’un bon Firesteel. Relativement à mon précédent témoignage, je n’inclue pas la marque à ce listing de critère. Sachez toutefois que je n’ai jamais été déçu avec les Light my Fire à une dizaine d’euros.

Briquet zippo
Nous retrouvons le ferrocérium du firesteel dans les briquets – StockSnap /Pixabay

Les accessoires liés au firesteel

Ce sera sans doute votre premier critère de choix. En survie et en rando légère, on apprécie généralement les outils revêtant plusieurs fonctions. Vous serez donc tenté par les Firesteel intégrant notamment une boussole ou un briquet d’urgence.

Un conseil : si ce type d’accessoire n’est pas produit par une marque reconnue et s’il est peu cher, fuyez. A défaut d’un outil polyvalent, vous aurez dans votre poche un firesteel inefficace, une boussole qui n’indique pas le nord et un sifflet de mauvaise qualité.

La longueur de la tige

Plus une tige de firesteel est longue, plus on peut gratter, et plus les étincelles seront belles. Optez pour des firesteel de 9 à 10 cm plutôt que les mini-modèles. Le firesteel du Cold Steel Bushman est tout petit et c’est en partie pour cela que la production d’étincelles est calamiteuse.

A noter qu’avec une longue tige, cela vous apporte une sécurité complémentaire si celle-ci casse.

Le diamètre

En toute logique, plus un firesteel est épais, plus on peut l’utiliser longtemps. Certains modèles peuvent même tenir 18 000 grattages !

A noter que ce critère n’est pas en soit important pour les petites randos ou expéditions courtes. Hors situation de survie, le firesteel ne sert que très peu. Par contre, si vous l’utilisez tous les jours pour allumer la cheminée, l’épaisseur augmentera sa durée de vie. Vous serez également content de bénéficier d’une telle autonomie si vous vous retrouvez bloqué dans une île déserte avec pour seul ami un ballon nommé Wilson.

L’ergonomie

Les meilleurs firesteel sont ceux dont la tige et le grattoir se tiennent facilement en main. Un manche assez long et ergonomique pour le firesteel et le grattoir permet de forcer et donc de produire d’impressionnantes étincelles.

La qualité du ferrocérium

Si possible, vérifiez la composition de la tige en prenant garde que celle-ci comporte un bon taux de magnésium. Cet « ingrédient » est indispensable à l’étincelle. A défaut, fiez-vous aux avis clients avant de prendre votre décision.

La qualité du grattoir

Le grattoir doit être composé d’un acier dur, strié, voire dentelé. Certains couteaux au dos de lame un tantinet rugueux permettent également de produire des étincelles. C’est le cas notamment des couteaux suédois Mora Knives. D’ailleurs, le firesteel serait une invention elle-même suèdoise !

 

Et vous, quels sont vos témoignages à propos de l’usage d’un firesteel ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *