Vous souhaitez vous mettre au kayak ou au canoë dans un but sportif ou de randonnée ? Outre l’embarcation en elle même, il faudra vous équiper en conséquence. D’ailleurs, on parle toujours de canoé-kayak, mais connaissez vous vraiment la différences entre les deux ? Rendez-vous sur notre article sur la différenciation de ces deux embarcations légères.
Afin de naviguer en toute sécurité, rester au sec, protéger ses affaires… Quelques équipements spécifiques pour le canoë-kayak sont à prévoir. Cet équipement évoluera selon les eaux à affronter et diverses circonstances (durée de la rando, sortie sportive ou balade…). Réalisons ici ensemble une check-list des équipements essentiels.
Les équipements de sécurité pour le canoë et le kayak
En canoë comme en kayak, il faut penser à la sécurité avant tout ! Les raids en eaux vives ou les randos en kayak de mer sont bien entendu plus dangereux que les balades en rivières calmes. Toutefois, le risque est partout. Petit tour d’horizon des équipements de sécurité obligatoires ou essentiels.
Le gilet de sauvetage
Pour faire du canoë ou du kayak, le gilet de sauvetage est obligatoire. Il existe plusieurs types de gilets : les gilets gonflants à cartouche de CO2, les gilets de sauvetage en mousse et nylon à passer par la tête, les chasubles, les gilets avec fermeture éclair en position ventrale… Pour le canoë-kayak, il est déconseillé d’opter pour un gilet en mousse passant par le cou, question de confort. Vos bras doivent en effet demeurer parfaitement fonctionnels pour pagayer. Les gilets gonflants sont pratiques et peu encombrants, mais nécessitent toutefois d’avoir encore le contrôle en cas de chute afin d’actionner la tirette… Certains gilets sont autogonflants et s’actionnent lorsque des capteurs sont immergés… Ce qui n’est pas vraiment pratique en kayak où l’on est constamment en contact de l’eau ! Demeure donc les gilets chasubles ou à fermeture ventrale, solutions résolument les mieux adaptés à ce type de navigation.
A noter que les gilets doivent être aux normes ISO et CE et ne pas dépasser la date de péremption (car oui, un gilet de sauvetage peut être périmé/dépassé!). Une étiquette indique également sur le gilet sa capacité de charge mesurée en KG ou en Newtons. Plus le nombre de Newtons est élevé, plus le gilet permet à une personne plus ou moins corpulente de flotter. On parle ainsi d’aide à la flottabilité pour les gilet à faible capacité (pratique pour aider quelqu’un sachant déjà nager), ou de sauvetage pour les capacités plus élevées (100/150 Newton). Avec un gilet de sauvetage, un individu ne sachant pas nager pourra flotter sans problème. Tout dépend bien entendu son poids entre en ligne de compte.
Pour le kayak en eaux vives, préférez les gilets de sauvetage aux aides à la flottabilité. Il suffit d’un mauvais coup sur la tête ou toute autre blessure pour empêcher la nage.
Casque de kayak
En eaux vives ou dans les zones rocheuses en kayak, le port du casque est indispensable. Les kayakistes les plus expérimentés n’hésitent pas eux mêmes à en porter un. Il suffit en effet d’un faux mouvement pour se retourner, une branche mal placée ou un passage difficile entre deux rochers pour se blesser…
Les équipements pour le kayak en mer
Pour faire du kayak en mer, un trousseau d’équipements est obligatoire sur soi et/ou à bord.
Pour naviguer à plus de 300 mètres des côtes et 2 milles, le kayak se doit d’être homologué (et sortir ainsi de la catégorie des engins de plage) et mesurer plus de 4 m en longueur. Il doit comporter un taquet de remorquage, une ligne de vie et un bout d’amarrage avec mousqueton (au moins aussi long que le kayak), une écope attachée au bateau si le kayak n’est pas autovideur, un gilet de sauvetage, une pagaie de secours, une lampe étanche (ou autre signal lumineux) et un dispositif assurant l’étanchéité des hiloires (jupe). Ce dernier équipement est essentiel afin que le kayak ne puisse pas couler à la première vague ou au premier retournement !
Pour faire du kayak entre 2 et 6 milles, le kayak se doit d’être non seulement homologué mais aussi immatriculé. En plus des équipements précédemment cités, il devra être équipé d’une lampe torche étanche, d’une corne de brume, d’un miroir de signalisation et de trois feux rouges à main spéciaux pour la navigation en mer (conformes à la division 311). Le kayak en mer doit disposer en outre dans ses équipements un compas magnétique aux normes, une carte de navigation, un flotteur de pagaie ou une attache…
Pour en savoir davantage sur la pratique du kayak en mer
L’habillement pour le canoë-kayak
La pratique de canoé canadien n’exige pas le port de vêtements particuliers. En effet, un canoë est plutôt large et profond (plus d’une trentaine de centimètres), il dispose d’assises surélevées et est adapté pour la navigation dans des eaux calmes. C’est pourquoi il est possible de naviguer en canoë sans trop se mouiller. Ce n’est pas le cas du kayak au sein duquel le kayakiste est assis dans le fond de l’embarcation. Il est ainsi plus exposé aux éclaboussures, à plus forte raison en eaux vives. Il vous faut donc des vêtements adaptés.
Vêtements de kayak
Pour protéger le kayakiste du vent, du froid et de l’eau, il existe des vêtements adaptés. C’est le cas des habits ou des combinaisons intégrales en lycra. Ce textile spécial permet d’assurer une étanchéité, ce qui est nécessaire en cas de retournement du kayak ainsi que d’éclaboussures. C’est également vital lorsque l’on navigue en basse saison avec des températures froides. Il ne s’agit pas de tomber à l’eau et de souffrir d’hypothermie !
Chaussures/chaussons de kayak
Autre équipement nécessaire à la pratique du canoé-kayak, les chaussons spéciaux. Conçus en matière synthétique comme le néoprène, ces derniers isolent le pied du froid et de l’eau. En cas de chute, ces chaussures sont légères, flexibles et facilitent la nage. Leurs semelles évitent par ailleurs les blessures aux pieds pouvant être occasionnées par des pierres ou autres objets tranchants immergés.
Gants de canoë-kayak
Les gants de kayak ne sont pas non plus du luxe. Ils évitent de prendre froid et assurent une protection contre les cloques. Au bout de quelques kilomètres, le maniement des pagaies peut en effet altérer la paume de la main.
Pour rester au sec dans un canoë ou un kayak
Outre les vêtements spécifiques à la pratique du kayak, il est nécessaire de rester un maximum au sec et de protéger son équipement. Il est par ailleurs indispensable de protéger le canoë ou le kayak des voies d’eau afin de ne pas couler à pic ! Pour se faire, il est de bon ton de se munir d’une écope, d’une jupe de kayak, d’un bidon ou d’un sac étanche.
L’écope
Pour vider en urgence un canoë ou un kayak non auto-videur, une écope est indispensable. Il s’agit d’une sorte de gobelet d’une capacité moyenne d’un litre, léger et muni d’une poignet pour faciliter la prise en main. L’écope est également utile hors situation d’urgence, pour vider le canoë après une forte pluie par exemple. En eaux vive ou en mer, n’oubliez surtout pas de fixer l’écope à votre embarcation à l’aide d’une corde (bout) afin de ne pas la perdre en route.
Jupe de kayak
La jupe est une sorte de toile synthétique permettant d’entourer le kayakiste et de recouvrir les hiloires afin d’éviter les infiltrations au sein de l’embarcation. Elle convient pour les kayaks non auto-videurs et fermés.
Une jupe bien ajustée aux hiloires permet d’assurer une fonction de joint étanche. Graâce à cet accessoires, il devient possible de rester au sec et de ne pas remplir le kayak en cas de retournement. Ce type d’équipement est indispensable voire obligatoire en eaux vives et en mer !
Bidon étanche
Pour garder les affaires au sec, l’emport en canoë ou en kayak d’un sac ou d’un bidon étanche est indispensable. Il en existe en différentes capacités pour les sorties plus ou moins longues et les équipements plus ou moins volumineux : pochette de 3l, bidon ou sacoche de 5 à 10 litres, bidon ou sac «étanche de 30 à 100 litres…
Une question revient souvent lorsque l’on est confronté à ce choix : bidon ou sac ? Les deux solutions présentent des avantages, mais aussi des inconvénients.
Un bidon est rigide et peut prendre davantage de place dans le canoë qu’un sac compressible. Toutefois, une fois bien fermé, il assure une étanchéité parfaite, ce qui peut ne pas être le cas avec certains sacs bon marché. Présentés comme des sacs étanches, les plus low-cost ne protègent en effet que des éclaboussures. Par ailleurs, un sac ne flotte pas naturellement, sauf s’il est équipé de flotteurs. Le bidon, quant à lui, flotte d’office. Seule sa charge pourrait avoir pour effet de l’entraîner par le fond. Ainsi, qu’il s’agisse d’un bidon ou d’un sac étanche, mieux vaut le fixer à un bout muni d’un flotteur plus ou moins efficace selon la charge afin d’éviter les mauvaises surprises.
Pour avancer
Il existe différents moyens de propulsion pour un bateau : les rames, la voile, un moteur…
Pour ce qui est du canoë-kayak, nous utilisons traditionnellement une pagaie simple ou double. Les plus flemmards ou adeptes aux randos tranquilles opteront en outre pour la voile et/ou la motorisation.
Pagaie simple, pagaie double ?
Pour faire du kayak, il vous faut une pagaie double, qui vous permettra d’aller plus vite et de manier plus facilement l’embarcation. Comment choisir une pagaie double idéale ? Dans un premier lieu, la pagaie de kayak doit impérativement flotter afin de ne pas la perdre. Pas de panique toutefois, il est en effet difficile de trouver sur le marché une pagaie qui coule ! La pagaie double comporte également des pales incurvées de manière asymétriques pour permettre une avancée instinctive malgré les mouvements de poignets (réduction des frottements et amélioration de hydrodynamisme). Question poids, la pagaie la plus légère sera bien entendu la plus confortable et la moins fatigante. Enfin, concernant la taille idéale de la pagaie double, celle-ci doit quasiment correspondre à votre taille les bras levés. A noter qu’il existe des pagaies démontables en deux ou en quatre parties pour davantage de praticité.
Pour le canoë, il est commun d’utiliser une pagaie simple, mais rien n’empêche l’emploi d’une pagaie double. Cette pagaie peut être conçue en bois, en alu et plastique… Préférez, à l’instar de la pagaie double, les modèles les plus légers possible. Il existe des pagaies à large pale qui développent une puissance importante sans grosse cadence de pagayement. Au contraire, une pale étroite nécessite une cadence plus élevée et dégage moins de puissance. Tout dépend des rivières que l’on souhaite affronter. Pour ce qui est de la longueur idéale de la pagaie simple, il est courant de dire que celle-ci tenue debout doit arriver au menton du rameur. Notons toutefois qu’il est préférable d’avoir une pagaie plus courte et plus maniable à l’avant et un manche plus long à l’arrière pour barrer plus efficacement.
Voile de kayak ou de canoë
En termes d’équipements de canoë-kayak, la voile n’est pas forcément indispensable. Elle permet toutefois d’aider le kayakiste, pourvu que le vent souffle dans le bon sens !
Les voiles pour canoës et kayaks sont des structures légères et démontables. Elles peuvent se fixer facilement pourvu que l’embarcation soit dotée des attaches ou d’un plat-bord adapté.
Il existe des voiles pour tous les prix, allant de 25 à 500 €. Bien sûr, on en a toujours pour son argent. Inutile de songer à partir pour un long périple avec une petite voile de secours bon marché !
Cette méthode de propulsion est adaptée pour les rivières larges, les lacs et la mer. Attention toutefois aux réglementations spécifiques. Dans certains cours d’eau et autres milieux aquatiques, la pratique de la voile peut être interdite.
Moteur avec batterie
Est-il possible de motoriser son canoë ou son kayak ? Oui, bien sûr ! Internet fourmille de vidéos de passionnés de sports nautiques ayant posé un moteur sur leur embarcation. Pour ce faire, il faut fixer solidement une barre pouvant servir de support de moteur à l’arrière du canoé ou du kayak… Et d’acheter un moteur à bateau.
Comme il s’agit ici d’embarcations légères, inutile de choisir un moteur de plusieurs chevaux avec une poussée supérieure à 30 livres. Exit donc les solutions thermiques par ailleurs trop lourdes. Optez plutôt pour un petit moteur électrique à bateau relié à une batterie 12 volts conçue pour la navigation (batterie marine gel, qui ne pollue pas l’eau et ne fuit pas en cas de retournement ou d’immersion). Pour ce qui est du moteur, veillez à ce que le manche puisse s’incliner vers le bas afin de pouvoir le manœuvrer facilement. En effet, la plupart des moteurs sont conçus pour les barques et la position du conducteur n’est pas la même. Vous serez également attentif à la hauteur du moteur et à la hauteur de l’arbre afin de ne pas « accrocher » en eaux peu profondes.
Enfin, précisons tout de même que la motorisation d’un canoë ou d’un kayak permet uniquement de naviguer en eaux calmes. Pour votre sécurité toutefois, veuillez à vérifier que le moteur soit muni d’un coupe-circuit. En cas de chute ou de retournement, un coupe-circuit fixé au poignet du pilote permet de stopper net le moteur et éviter les blessures avec l’hélice. Veuillez vérifier également que la réglementation en vigueur au sein de votre zone de navigation n’interdise pas les canoés ou les kayaks avec moteur.
Pour la logistique
Un canoë ou un kayak, ça a l’avantage d’être léger et de pouvoir être aisément transportable. Pour vous faciliter la tâche, il convient cependant de penser à l’achat de divers équipements
Une remorque spéciale ou un support de galerie pour la voiture.
Pour un canoë ou un kayak assez imposant, impossible de l’emporter en vacances sans remorque spéciale. Pour les embarcations plus courtes, ces dernières peuvent être fixées au toit, sur un support fixé à la galerie.
Une petite remorque/chariot démontable pour canoë
Il est possible, pour une trentaine d’euros, d’acquérir des roulettes pour le canoë. Cet équipement est pratique pour traîner un canoë vers un plan d’eau sans l’abîmer.
Les chariots démontables à deux roues ne prennent par ailleurs pas de place et peuvent se glisser facilement à l’avant ou à l’arrière d’un canoë. C’est ultra pratique durant les grandes randonnées si le parcours exige d’accoster sur terre pour bivouaquer ou rejoindre un autre plan d’eau. Vous pourrez ainsi aisément transporter seul un canoë avec tout l’équipement à l’intérieur… Sans vous fatiguer !