Réglages photo et paramètres : les comprendre et débuter en photographie en 30 minutes

Comment réaliser de belles photographies ? Je veux débuter en photo et j’ignore par où commencer ? Comment apprendre à régler mon appareil photo bridge ou reflex ? Malgré le fait que tout le monde soit devenu « photographe » aujourd’hui grâce au smartphone que nous avons en poche, la photographie n’est pas un art si facile. Les réglages photo recèlent en effet bien des serets!

Bien sûr, les téléphones rivalisent de technologies, surenchérissent en terme de nombre de mégapixels, présentent des fonctionnalités intéressantes, des modes art et des filtres incroyables… Mais ces modes « auto » ne font pas tout. En effet, la photographie recèle encore bien des secrets que le mode auto n’arrive pas à résoudre.

Pour débuter en photographie et apprendre les bases en moins de trente minutes, suivez le guide ! Nous aborderons ici les principes de bases ainsi que les réglages. Nous nous attarderons notamment sur différents paramètres primordiaux, tels que l’exposition, la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme, la sensibilité ISO, la balance des blancs, le focus…

 

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Le choix de l’appareil photo pour débuter

Pour commencer, si vous ne connaissez pas les différents types d’appareils photo numériques (APN) ou si vous souhaitez en choisir un pour débuter, rendez-vous sur notre article dédié au choix des appareils photos.

L’exposition en photographie : comprendre la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité ISO pour gérer la lumière.

En photographie, l’un des savoir-faire de base consiste à savoir gérer la lumière afin d’éviter les photos sous-exposées (sous-ex’ dans le jargon) ou surexposées (surex, brûlées, cramées…). Il s’agit donc de jouer sur les réglages afin d’obtenir une photo correctement exposée, c’est à dire, une photo où l’on reconnaît les détails aussi bien dans les zones claires que dans les zones sombres. Dans ce cas, le capteur (ou la pellicule pour les argentiques) a reçu la juste quantité de lumière afin de reproduire le plus fidèlement possible la réalité ou tout du moins ce que l’oeil voit.

Notons qu’il est également possible de rechercher la surexposition ou la surexposition sciemment pour un effet de style… Mais ça, c’est une autre histoire !

Pour ce faire, nous mettrons l’accent sur trois principaux paramètres que sont l’ouverture, la vitesse et la sensibilité. Ces réglages sont fortement utilisés pour gérer la lumière pour les scènes d’intérieur, le soir ou en nocturne (contexte ou la le manque de lumière pose problème). Il en est de même pour des paysages marqués par une trop forte présence de lumière, tels que les déserts, la plage, la neige…

Notons que ces paramètres ont d’autres impacts sur la photo hormis l’exposition. Nous les utilisons en effet pour gérer les profondeurs de champs, pour photographier les sujets en mouvement… Nous nous pencherons sur ces différents styles et réglages un peu plus loin.

La vitesse de l’obturateur ou la vitesse d’obturation

L’obturateur constitue une pièce mécanique placée entre l’objectif et le capteur (ou la pellicule) et qui fait office de porte. Plus elle reste ouverte longtemps, plus le capteur reçoit de la lumière. On parle ici de variation du temps de pose ou de durée d’exposition. En termes de réglage de la vitesse, 1/250 signifie 1/250 ème de seconde : il s’agit d’une vitesse rapide, parfait pour figer les sujets en mouvement et pour limiter l’apport de lumière. Au contraire, ½ seconde, 1 », 2 »… 25 » sont ce qu’on appelle des poses lentes. Mieux vaut dans ce cas utiliser un trépied, voire une télécommande pour éviter les flous de bouger.

Certains appareils reflex sont même équipés d’un mode B (Bulb) ou T (time) pour lequel le boîtier peut demeurer ouvert tout le temps que nous n’ appuyons pas de nouveau sur le déclencheur. Ce mode est très apprécié des astro-photographes souhaitant capter un maximum de lumière afin de saisir un ciel étoilé. Pour éviter les flous de bouger, ces derniers utilisent non seulement un trépied, mais également une monture équatoriale. Il s’agit d’une sorte de socle tournant à la même vitesse que celle de la rotation de la terre afin d’éviter que celle-ci ne floute le cliché… Incroyable non ?

L’ouverture du diaphragme

Le diaphragme est une autre pièce mécanique qui permet non pas de contrôler l’ouverture, mais de conditionner la quantité de lumière transmise au capteur. Ce système comporte plusieurs lamelles métalliques permettant de former un « trou » plus ou moins grand dans l’objectif afin que le capteur puisse obtenir une quantité plus ou moins importante de lumière. Nous utilisons notamment ce paramètre pour gérer l’exposition de la photo, mais également pour gérer les profondeurs de champ.

Diaphragme – Opencliparts vectors – Pixaba

Réglages photo et sensibilité ISO

Auparavant, nous disposions de pellicules dont la sensibilité était exprimée en ASA, puis en ISO. Pour modifier la sensibilité et passer de 100 ISO à 200 ISO, nous devions alors carrément changer de pellicule ! Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir paramétrer les capteurs et les régler d’un tour de mollette à 100, 200, 400, 800, 1600, 3200, 6400 voire 12800 ISO ! Certains appareils pro affichent même des performances incroyables en 25600 ISO !

Un film ou un capteur est dit sensible s’il a besoin de peu de lumière pour être correctement exposé et il est dit peu sensible s’il a besoin de beaucoup de lumière pour être correctement exposé. Typiquement, un capteur à 1600 ISO est dit sensible et un capteur réglé à 100 ISO, peu sensible.

Ce paramètre joue ainsi un grand rôle en termes d’exposition. Pour des scènes de jour en extérieur, 100 ISO constitue la valeur parfaite. Pour des scènes en basse luminosité, on préférera ouvrir un peu plus le diaphragme, diminuer la vitesse d’obturation et, «éventuellement, monter en ISO. Attention toutefois : monter en ISO avec un appareil peu performant peut rapidement altérer la photo et lui apporter ce qu’on appelle du « grain » dans le jargon photographique ou du « bruit numérique ». Il s’agit d’amas de pixels ou de grain gris-bleutés. En effet, la sensibilité a un impact important sur la qualité de l’image. Il s’agit donc d’un paramètre à manier avec des pincettes.

A noter que lorsque l’on double l’indice ISO  (ex de 100 à 200), on divise par deux la quantité de lumière nécessaire pour exposer correctement la photo. Nous pouvons ainsi nous permettre d’utiliser une ouverture deux fois plus petite ou une vitesse deux fois plus rapide.

Pellicule – Joshua_Willson – Pixabay

Et le mode auto dans tout cela ?

Aujourd’hui, tous les appareils possèdent des capteurs équipés de processeurs permettant, selon la scène, de paramétrer automatiquement le triptyque ouverture, vitesse et sensibilité. Toutefois, quand bien même la machine gère plutôt bien l’exposition dans des circonstances banales (paysages…), elle peine un peu plus dans certains autres cas : photo nocturne, photo en intérieur, contre-jour… Mieux vaut donc connaître ces paramètres principaux et oser passer en mode manuel. En outre, il est davantage plaisant, pour soit, pour l’art et pour le résultat, de rester maître des opérations de bout en bout.

En effet, il est indispensable de contrôler les paramètres et maîtriser les corrections d’exposition dans certains cas. Par exemple, une photo d’un sujet à contre jour est toujours ratée en mode auto. Ce dernier va essayer de réaliser une moyenne entre un ciel surexposé et une silhouette peu éclairée. Mieux vaut dans ce cas, selon l’effet escompté, réaliser un choix en corrigeant l’exposition : surexposer le fond/ciel mais obtenir des détails sur le sujet ou sous-exposer le fond afin que le sujet apparaisse en silhouette ombragée. Au pire, il demeure possible de « déboucher » avec un petit coup de flash.

Les corrections d’exposition

Comment corriger l’exposition ? En jouant, comme vu précédemment, sur la sensibilité ISO, mais surtout sur la vitesse et l’ouverture . Pour ajuster les réglages de l’appareil photo afin de recevoir plus de lumière : ouvrez légèrement le diaph ou réduisez de moitié la vitesse par rapport au paramètre auto. Pour au contraire réduire la quantité de lumière, il suffit de faire l’inverse.

Certains appareils photos bridge ou reflex comportent une fonction bien pratique permettant de corriger l’exposition : le bracketing. Cette fonction permet de prendre 3 clichés en un : un cliché en mode auto, un cliché légèrement plus sensible à la lumière, un cliché légèrement moins sensible. Il suffit ensuite de faire un choix et/ou de retravailler ces clichés.

Le mode histogramme

Afin de mesurer l’exposition d’une photo, il vous est possible de visionner l’écran, mais ce dernier comporte certaines lacunes par rapport au rendu final. Les appareils photo de milieu de gamme ou haut de gamme proposent une fonction bien pratique pour mesurer l’exposition : l’histogramme. Il s’agit d’une fonction indiquant la quantité de pixels blancs, gris ou noirs dans une image. Le but est d’obtenir un histogramme comportant une majorité de gris.

Les modes de mesure de l’exposition sur un appareil photo

Sur les appareils photo de qualité pro ou semi pro, quelques modes peuvent permettre de calculer l’exposition sur tout ou partie de la photo. Il s’agit tout d’abord du mode multizone réalisant automatiquement une moyenne (on l’appelle également mode de mesure matricielle ou « mesure évaluative »). La mesure matricielle permet ainsi d’optimiser l’exposition sur l’ensemble de l’image.

Autre mode: celui du calcul central se focalisant, comme son nom l’indique, sur le centre de la photo.
Enfin, le mode spot se concentre sur une toute petite zone (moins de 10% de l’image » entourant celle de la mise au point. Parfait pour surpasser un contre-jour !

Réglage photo et mesure de la lumière – de la bonne maîtrise de la balance des blancs

La balance des blancs s’intéresse aux conditions d’éclairage de la scène. Il s’agit d’un paramètre pouvant être modulé de façon à ce que l’éclairage soit le plus fidèle à ce que nos yeux voient. La balace des blancs permet notamment d’éviter d’obtenir une photo dont les couleurs virent au bleu ou au rouge selon ce que l’on appelle la température des couleurs. Ce paramètre peut être notamment mobilisé à l’occasion de photos d’intérieur si la scène est éclairé à la bougie, au néon ou à l’ampoule (tungstène). Le mode automatique gère plus ou moins bien ce paramètre. Mais il est néanmoins parfois nécessaire d’utiliser certains mode « scènes » si l’appareil le permet, ou mieux, régler cette balance des blancs manuellement. En extérieur, la balance des blancs peut également être réglée selon la lumière naturelle présente : lever ou coucher du soleil, temps ensoleillé, ciel couvert… Notons qu’en extérieur, la balance des blancs automatique fonctionne généralement bien.

En pratique, il vous suffit de régler la balance des blancs sur la température de la lumière ambiante. Dans le cas contraire, la photo apparaîtra rougeâtre si la température est trop élevée ou bleutée dans le cas contraire.

La vitesse d’obturation (ou temps de pose) : gestion de la netteté et des flous

Nous avons souligné précédemment le rôle important de la vitesse d’obturation concernant l’exposition de la photographie. Pour rappel, plus le temps de pose est lent, plus le capteur reçoit la lumière en quantité. Plus le temps de pose est rapide, moins le capteur reçoit de la lumière. Cette vitesse s’exprime en secondes (temps de pose long) ou en fraction de seconde (temps de pose rapide).

Gestion des flous et de la netteté – Poses longues et poses rapides

La vitesse d’obturation est importante pour ce qui concerne la gestion de l’exposition de la photo. Mais elle constitue un paramètre important à bien d’autres égards. En effet, le temps de pose présente des incidences notamment sur la netteté de la photo. Une vitesse rapide fige par exemple les sujets en mouvements. Ce réglage est donc idéal pour la photographie de sport ou la photo animalière notamment. Concernant les photos de paysages à main levée, mieux vaut adopter également une vitesse de 1/100ème voire davantage si le vent soufflant dans les arbres risque d’apporter du flou. Dans le cas d’une photo de portrait, bien que le sujet soit immobile, il demeure préférable d’accentuer la vitesse (1/100ème, par exemple). Il suffit d’un léger mouvement pour supprimer les détails et créer un léger flou qui n’a rien d’artistique.

A l’inverse, une pose longue provoque des flous sur un sujet en mouvement (et également des flous de bouger). Le temps de pose variera selon que vous souhaitiez un flou important ou un léger filé.Avec un trépied, les effets artistiques peuvent s’avérer superbes en pose longue. On peut également figer les scènes immobiles et représenter à merveille le mouvement pour les sujets mobiles, comme une grande roue illuminée, une cascade d’eau, une mer agitée…

Longue exposition – István Varga – Pixabay

Pose longue et focale (zoom)

Attention toutefois concernant les poses longues au zoom. Plus la focale est longue, plus le bouger se fait ressentir et nuit à la qualité de la photographie ! Un bon photographe retient ainsi une règle d’or en la matière s’agissant des photos à main levée (sans trépied) : le dénominateur de la fraction de seconde mesurant le temps de pose ne doit jamais être inférieur à la longueur de la focale. Par exemple, avec un objectif réglé à 50 mm, libre à vous d’adopter pour une vitesse de 1/100ème, ou de 1/50ème. Toutefois, ne vous aventurez pas sur du 1/25ème ! Cette loi vaut pour les appareils à capteur full frame ou, en français, « plein format ». Sur des capteurs plus petits de type APS-C, notamment (équipant la majorité des reflex milieu de gamme), il est nécessaire de multiplier la focale utilisée par 1,5 afin d’obtenir une focale réelle. Ainsi, en 50 mm, vous photographiez en réalité en 75 mm. Il vous faudra donc, à main levée, ne jamais descendre sous la vitesse 1/75ème. Certains objectifs à stabilisateur électronique arrivent toutefois à réduire les flous de bouger.

Attention : gardez à l’esprit qu’une pose longue apporte beaucoup plus de lumière à votre capteur. Il convient, afin de ne pas brûler la photo en cas de lumière d’ambiance vive, de jouer sur la fermeture du diaphragme et les ISO, ou d’opter pour un filtre spécifique. A l’inverse, une pose rapide nécessite davantage de lumière. Là encore, on jouera sur l’ouverture et la sensibilité selon l’éclairage ambiant.

Téléobjectif Sony
Objectif Sony – Source: Lirofilm – Pixabay

L’ouverture du diaphragme de l’objectif (symbole f/) et la gestion de la profondeur de champs

Nous l’avons vu plus haut, l’ouverture du diaphragme est l’un des trois paramètres permettant de gérer l’exposition, avec la sensibilité et la vitesse d’obturation.

Comment régler l’ouverture du diaphragme ?

Pour régler l’ouverture du diaphragme de votre appareil photo, il vous faut trouver le mode « ouverture seul », « vitesse + ouverture » ou le mode manuel. Recherchez ensuite le réglage symbolisé par un f/ suivi d’un nombre. A savoir : plus ce nombre est petit, plus l’ouverture est grande et plus le diaphragme de l’objectif laisse entrer la lumière. Au contraire, plus le nombre est grand, plus l’ouverture est petite. Cela influera comme nous l’avons vu sur l’exposition de la photo (permettant des corrections d’exposition). Si nous avons besoin d’augmenter la vitesse d’obturation afin de saisir un sujet en mouvement, il convient notamment d’ouvrir davantage le diaph afin de pallier le manque de luminosité. L’ouverture permet en outre de gérer les profondeurs de champs (voir plus bas).

Nous retrouvons souvent sur les appareils photo reflex ou bridge les valeurs f/2,8 ; f/4 ; f/5,6 ; f/8 ; f/11… Des APN hauts de gamme peuvent permettre également de grandes ouvertures (f/1,4 ; f/2 …) ou au contraire de très petites ouvertures (f/16 ; f/22 ; f/32…), selon la focale de leur objectif. En effet, bien souvent, plus la focale est longue, plus l’ouverture maximum est limitée.

La gestion des profondeurs de champs

Qu’est ce que la profondeur de champs ? La chose est simple : la profondeur de champ consiste en la zone de netteté existant entre l’objet ou le sujet placé en avant scène et ce qui figure en arrière plan.

L’ouverture et l’ouverture de champ

Le diaphragme et son ouverture ont un grand rôle à jouer dans la gestion des profondeurs de champ (PDC). Une grande ouverture (signe f/suivi d’un petit nombre, comme f/2 ou F/2,8) permet de faibles profondeurs de champ. Il apporte ainsi un effet d’esthétique assez utilisé en photographie : l’objet en avant plan ou le sujet sur lequel a été effectuée la mise au point est net tandis que l’arrière plan est flou.

Au contraire, une petite ouverture permet de grandes profondeurs de champ, que nous retrouvons notamment dans les photos de paysages. Dans ce style de photo, il convient généralement d’étendre la zone de netteté jusqu’à l’horizon, par exemple. Revers de la médaille, en réduisant l’ouverture, nous limitons le passage de la lumière entre l’objectif et le capteur. Il faut alors jouer sur la sensibilité ISO ou la vitesse d’obturation afin de corriger le phénomène (et utiliser un trépied dès que l’on se rapproche des poses longues!). Certains appareils photos proposent un mode prévisualisation pour la profondeur de champ… Une fonction bien pratique !

Petite profondeur de champ – Matthias Cooper – pixabay

Les autres paramètres agissant sur la profondeur de champ

Outre l’ouverture du diaphragme, la gestion de la profondeur de champ peut dépendre de la distance de mise au point : plus elle est faible et plus le sujet est proche de l’objectif, plus la profondeur de champ sera faible. Au contraire, pour photographier un sujet de près tout en obtenant une profondeur de champ quasi à l’infini, il convient de trouver l’hyperfocale la distance minimum à laquelle l’on peut faire la mise au point et rendre net l’élément en avant-plan tout en gardant également nets les éléments situés en arrière-plan jusqu’à à l’infini.

La taille du capteur joue également. Plus le capteur est petit, plus la profondeur est grande, et vice-versa. C’est pourquoi il est difficile de réduire la profondeur de champ et de créer des flous en arrière plan avec un appareil photo compact ou un bridge bon marché.
Enfin, la taille de focale est également un facteur influençant la PDC : plus la focale est longue (plus on zoome), plus la profondeur de champ se réduit.

La zone de netteté et la mise au point

Nous venons d’aborder la gestion des profondeurs de champ. Un autre paramètre rentre en ligne de compte en termes de netteté : la mise au point.

Selon la qualité de l’appareil photo, diverses méthodes de mise au point sont possibles. Nous pouvons tout d’abord avancer l’autofocus, réglant automatiquement la mise au point sur le centre de l’image ou l’élément le plus proche de l’objectif. A l’inverse, le mode « manuel » est complètement débrayage. Entre ces deux modes, il existe pour certains APN une mise au point automatique sur une zone spécifique de l’image. D’autres sont équipés d’un autofocus statique (standard) mais également d’un autofocus dynamique (3D) adapté aux sujets en mouvements ainsi qu’aux photos à main levée susceptibles de créer du bouger.
La zone de mise au point entre en jeu en termes de composition. Cette zone de netteté est en effet la première chose qui captera l’attention. C’est pourquoi elle est effectuée sur des points stratégiques : sujet principal de la photo, horizon sur un paysage, regard pour un portrait…

Vitesse d’obturation et faible profondeur de champ pour les photos de sport – Pexels – Pixabay

Attention au vignettage et à la diffraction !

Mieux vaut se contenter autant que possible de valeurs d’ouverture moyennes, car une très petite ouverture peut créer de la diffraction. Un phénomène se matérialisant par une perte de netteté de l’image. A l’inverse, une grande ouverture peut provoquer un assombrissement des coins de l’image. Un phénomène que l’on nomme dans le jargon le « vignettage ».
Ces deux problématiques, diffraction et vignettage, constituent ce que l’on appelle des « aberrations optiques ». Des phénomènes que l’on retrouve moins avec les objectifs hauts-de-gamme que pour les bridges et les solutions tout-public.

La gestion de la lumière

En photographie, il convient également de prêter attention à la qualité de la lumière (naturelle ou artificielle ), à la gestion des ombres (denses, douces, dures…) et des contrastes (écarts de luminosité).

La photo ou l’art de gérer la lumière

La gestion de la lumière est une science à par entière. Les photographes en studio en savent quelque chose ! Afin d’obtenir le meilleur rendu en termes d’éclairage, il convient ainsi parfois de travailler avec des diffuseurs, des flash orientables ou des réflecteurs. Ces derniers, se présentant sous forme d’écran blanc, permet de réfléchir et donc de faire rebondir la lumière afin d’éclairer à revers un sujet et d’éliminer les ombres. Un écran noir produit au contraire l’effet inverse : il absorbe la lumière et densifie les ombres.

Vive la lumière naturelle… Mais pas n’importe laquelle !

Les deux meilleurs moment de la journée pour prendre de belles photos demeurent le tout début de journée et la fin d’après-midi/début de soirée. La lumière du soleil y est bien souvent belle et rasante mettant en valeur les détails et ce avec des ombres horizontales douces. Au contraire, un soleil du midi produit non seulement une lumière trop vive, mais également des ombres dures et verticales inesthétiques. En cas de temps couvert, la lumière est plus facile à gérer car elle ne provoque pas d’ombre. Revers de la médaille : cette lumière n’est pas « belle » en soi et promet, de prime abord, une photographie plate.

Conclusion : le photographe se doit souvent de prendre son mal en patience. Il attend la lumière parfaite, le moment parfait… On se lève tôt, on se couche tard, parfois en vain, mais c’est le jeu.
La prise en compte de la lumière naturelle en photo est un paramètre tellement important que bon nombre de photographes, s’ils le peuvent, font des repérages avant toute sortie photo, analysent la météo, les cartes, la position du soleil à un moment donné… Eh oui, la photographie est une affaire sérieuse !

Le cadrage de la photo et la composition

Enfin, certains paramètres nécessaires à la beauté de la photographie ne relèvent pas des aspects techniques. C’est le cas du cadrage de la photo et, plus globalement, de la composition de celle-ci.
Le cadrage de la photographie, la prise de vue, la taille des plans

Le cadrage

En ce qui concerne le cadrage, tout le monde connaît ce paramètre. Il s’agit du choix de ce qui se situe entre les limites de l’image, mais aussi de la façon dont le photographe pose ces limites. Le cadrage le plus courant est le cadrage horizontal, dit aussi paysage. Ce cadrage correspond plus ou moins à la vision humaine balayant l’espace de gauche à droite ou de droite à gauche. Il est également possible d’opter pour un cadrage vertical, dit aussi « portrait ». Dans ce cas, l’œil accordera davantage d’importance à ce qui figure dans le centre de la photo, n’étant pas habitué à aller de haut en bas, ou de bas en haut.
Si les photos en paysage apportent une sensation de profondeur et de distance, les photos en portrait traduisent plutôt une certaine proximité et surtout d’action, de mouvement.

La prise de vue

Le photographe, outre le cadrage, sera attentif à la prise de vue et à son originalité. Il peut opter pour une vue en plongée (vue de haut) ayant tendance à rapetisser voire à déformer légèrement le sujet, ou, au contraire, en contre-plongée « grandissant » le sujet. A moins qu’il n’opte pour une vue classique, à l’horizontale….

La taille des plans

Enfin, selon l’importance accordée au sujet, la taille des plans différera. Du plus rapproché au plus éloigné, nous pouvons citer, lorsque l’on photographie les silhouettes le :

  • très gros plan (focus sur le regard d’une personne, par exemple) ;
  • gros plan (seul le visage du sujet apparaît) ;
  • plan rapproché (la photographie laisse apparaître le visage et le buste) ;
  • plan américain (en plus du buste et de la tête, la photographie englobe une partie des jambes) ;
  • Le plan moyen (le sujet apparaît complètement) ;
  • plan d’ensemble (le sujet et son environnement apparaissent) ;
  • plan général (le sujet ne constitue qu’un élément du « paysage ».

Les photos macro

La macro est une discipline photographique consistant à photographier de très près des plantes, des minéraux, des objets, des insectes, des flocons de neige, des gouttes d’eau… Avec la macro, c’est un nouveau monde qui s’offre à nous : celui de l’infiniment petit (enfin, presque!).

La macro réclame un appareil photo performant ainsi que de nombreuses connaissances techniques. Il s’agit en effet de savoir gérer la vitesse d’obturation (plutôt rapide pour figer la scène), l’ouverture du diaphragme, la sensibilité (élevée en cas de fermeture du diaph et de vitesse d’obturation rapide), la mise au point… Sans compter une bonne dose de patience. Il n’est pas rare que l’insecte que l’on souhaitait immortaliser en révélant tous les détails ne s’envole alors que vous apprêtiez à appuyer sur le déclencheur ! Retrouvez ici notre tuto sur la macro photo.

Macro photo de scarabée – Virvoreanu-Laurentiu – Pixabay

La composition en photographie

La composition d’une photographie s’intéresse à la mise en évidence des éléments permettant de lire et de comprendre une photographie.
Ici, tout est presque permis, selon la créativité du photographe… Pourvu que l’on comprenne que la composition adoptée ait un sens et ne relève pas d’une erreur ou d’une imprécision. Par exemple, s’il s’agit d’un choix véritable du photographe, la photo peut être de travers. Mais autant y aller franchement plutôt que d’être timoré et laisser croire à la personne qui contemplera la photo à une erreur !
C’est le cas notamment des photos d’architecture. Il est bien entendu possible de prendre les bâtiment dans leur ensemble en adoptant un plan moyen). Il est aussi possible de travailler en contre plongé, en plongé (il faut alors un point de vue en hauteur), faire des zoom sur des éléments d’architecture, adopter des plans carrément obliques et autres choix de composition originaux !

La règle des tiers

Il s’agit d’une règle connue de tout bon photographe qui se respecte. Selon cette règle des tiers, la photographie est « coupée » par deux lignes verticales et deux lignes horizontales équidistantes formant trois zones de tailles égales à l’horizontale ou à la verticale.
Le but est de jouer avec ces tiers en plaçant les éléments principaux sur des « points forts », c’est à dire à l’intersection des lignes imaginaires. L’œil humain commence souvent sa lecture en haut à gauche pour terminer en bas à droite du cliché. En connaissant ce sens de lecture naturel, il est ainsi possible de donner davantage de sens à sa photographie. A noter que pour réussir sa photographie, il demeure par ailleurs essentiel de ne pas troubler ce sens de lecture à cause d’un élément situé en plein centre ou d’un objet visible qui attirera illico l’attention, mais qui n’a rien à faire sur la photographie.

La règle des tiers vaut également pour les paysages. Si l’on souhaite accorder davantage d’importance au paysage plutôt qu’au ciel, ce dernier n’occupera qu’un tiers de la photographie afin de l’équilibrer. Si, au contraire, c’est le ciel que l’on souhaite mettre en valeur, il occupera donc les deux tiers de l’image (sur le plan horizontal, bien sûr!)

Autre petit « truc » à savoir. Dans les plans d’ensemble ou les plans généraux, il est coutume de centrer l’élément ou le sujet principal. Or, il n’y a rien de plus ennuyeux que ce type de photo !. Mieux vaut être créatif et interpeller l’observateur.

Alors, prêt à débuter en photo ? Vous connaissez les base. A vous désormais de faire vos tests en testant un par un les paramètres, en les compilant, en les accordant… Et surtout en prenant un max de plaisir !

3 commentaires

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