Fini le trac ! Réveillez le maître de conférences qui sommeille en vous

Comment parler en public sans trac ?

Le terme « conférence » désignait jadis un cours dispensé en comité restreint et c’est pourquoi certains enseignants-chercheurs exercent toujours de nos jours en qualité de maître de conférences. Sans toutefois endosser le titre de « maître », il n’est nul besoin de passer par la case doctorat pour tenir conférence et parler en public. En effet, tout un chacun aura, au moins une fois dans sa vie, à s’adresser oralement à un auditoire. Un véritable supplice pour celui qui souffre de trac chronique ! Quelques astuces permettent toutefois de braver cette phobie et de réussir ses allocutions avec maestria !

Retrouvez sur La Débrouille tous nos articles sur le bien-être, l’apprentissage et le développement personnel!

1 – Un peu d’entraînement pour parler en public

En réunion, vous laissez régulièrement vos collègues s’exprimer à votre place? Il faut que cela cesse ! Vous avez des choses pertinentes à dire, que diable ! Essayez petit à petit de prendre la parole pour chasser la timidité. Autre remède radical : pousser la porte d’une association théâtrale. La scène peut sembler de prime abord terrifiante mais déclenchera sans nul doute en vous une véritable addiction.

On vous demande de présenter un nouveau projet d’entreprise la semaine prochaine? Il va falloir parler en public, et ce, efficacement. Un entraînement éclair s’impose alors. Mettez donc à contribution votre famille ou l’objectif d’une caméra ! Peu de temps avant votre allocution, accomplissez quelques exercices de relaxation et de respiration et ne négligez pas la fameuse méthode Coué. Répétez ainsi au fond de vous-même que vous êtes le/la meilleur(e) !

Gardez enfin à l’esprit que le trac constitue une peur injustifiée de soi et des autres. Il vous faut donc relativiser : en cas de trouble, à quoi vous exposez-vous vraiment? Il est peu risqué d’affirmer que la majorité de votre auditoire souffrirait également de trac en de pareilles circonstances. Personne ne vous lynchera ! Prévoyez au cas où quelques petites phrases préconstruites permettant d’avouer sans détour votre malaise. Un peu d’autodérision, et votre public sera conquis !

Room Conference Chairs
sferrario1968 / Pixabay

2 – Pour parler en public, préparez votre discours en possédant d’abord le sujet

Quelques jours avant le « Grand Moment », posez sur une feuille ce que vous avez à dire, organisez vos idées, adaptez le vocabulaire à votre assistance, relisez à plusieurs reprises votre allocution afin de bien imprimer l’essentiel dans votre esprit. Vous rédigerez ensuite des fiches synthétiques se limitant au plan et aux idées principales. Comment ? Vous envisagiez vraiment de lire ou d’apprendre par cœur votre intervention ? Excellente idée… si votre but est de vous planter. Ne sous-estimer pas vos capacités à « improviser » vos phrases. Boileau affirmait que « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». C’est on ne peut plus vrai. Maîtriser à 100% le fond permet de se concentrer uniquement sur la forme : la voix, le débit, la diction, la maîtrise des ponctuations, le langage corporel…

3 – Conservez sur vous une synthèse 

Il ne s’agit pas, comme vu plus haut, de garder sous les yeux l’intégralité du discours durant la prise de parole. Le risque est évident : vous ne réussirez pas à vous en détacher et votre impact sera nul. En effet, dans ce cas de figure, il est probable que vous finirez par lire à voix haute l’intégralité de votre texte. Autre éventualité, vous essayerez de vous détacher de l’écrit, vous bredouillerez, puis vous vous reporterez sur votre texte, vous perdrez le fil, les « euh » se compteront par dizaines…

Devez-vous pour autant vous lancer sans écrit ? Ce n’est pas non plus la solution, surtout pour un débutant. Winston Churchill lui-même conservait un écrit sous la main après avoir souffert d’un magistral trou de mémoire à l’occasion d’une importante prise de parole.

La solution : conserver une liste à points des idées phares à évoquer, comportant éventuellement, pour chaque idées, quelques mots clefs… Afin d’être certain de ne rien oublier.

4 – Deux minutes pour convaincre

Lorsque que l’on doit parler en public, les premières minutes doivent emporter l’adhésion de l’auditoire. Fuyez les banalités et optez pour une introduction dynamique s’appuyant sur une anecdote personnelle, une question ouverte… Un trait d’humour peut également faire son effet, mais n’est pas sans danger (nous n’avons pas tous le même humour ni les mêmes sensibilités!). Gardez enfin en tête que l’absence de contrainte facilitera l’enthousiasme du public et qu’il n’y a rien de plus rédhibitoire qu’un orateur imposant d’emblée sa manière de penser.

Le trac se dissipant dans l’action, il vous quittera lorsque vous entrerez dans le vif du sujet. Si le trac persiste, gardez à l’esprit que personne ne vous jugera. Personne n’aimerait être à votre place ou si peu… Et contrairement à ce que l’on pense, la majorité des personnes normalement constituées sont empathiques.

5 – Attention à la durée de votre discours

Le discours devra être ni trop court, ni trop long. Pour reprendre une célèbre expression (un poil sexiste, mais parlante pour la gent masculine !:-) ) « Un discours idéal doit ressembler à une mini-jupe : suffisamment long pour couvrir le sujet, mais suffisamment court pour retenir l’attention » !

Il n’y a donc pas de timing idéal, tout dépend du sujet et de votre capacité à retenir l’attention. Si votre discours, tel une conférence, est voué à prendre un peu de temps, prévoyez quelques astuces permettant de renouer avec le public. Rien de tel qu’une petite phrase choc, une petite blague (passe-partout), une autodérision, une question, un sondage à mains levées… pour récupérer les assoupis.

6 – L’art de clôturer son discours

Rien n’est pire qu’un discours qui traîne et qui se termine platement. A un moment donné (surtout si le public montre quelques signes de fatigue), il faut parfois abréger et clôturer. Quoiqu’il en soit, la fin de votre discours se doit d’être aussi impactante que l’introduction. N’hésitez pas à user de questions sans réponses permettant d’approfondir la réflexion et de tarauder dans les heures voire les jours qui suivent l’esprit de vos auditeurs. Une citation peut également faire son effet, à condition qu’elle soit bien choisie et qu’elle ne soit pas bateau. Il n’y a rien de pire de tomber dans les lieux communs en offrant au public une citation vue et revue.

Alors, prêt à parler en public?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *