Pemmican

Comment faire du Pemmican ? Recette d’un aliment de survie par excellence !

Le pemmican, recette amérindienne, est une préparation de survie parfaite pour les longues expéditions. Cette recette a la propriété d’être facilement transportable. Elle ne coule pas, ne s’émiette pas, se contient dans des sacs, des boites… La recette du pemmican a aussi la capacité à être hautement énergétique. En effet, ce plat est bourré de protéines, de glucides et de lipides… Bref, un aliment complet à lui seul. Enfin, cet aliment se conserve ultra longtemps, sans salage et sans frigo. Il ne pourrit pas et est comestible durant des jours et des semaines pourvu qu’il soit bien préparé et convenablement emballé..

Histoire du Pemmican

Quelle est la définition du pemmican et l’histoire de cette ration de trappeur ?

Également parfois écrit à tort pemican, ce plat signifie en amérindien « graisse préparée ». Les indiens d’Amérique en fabriquaient en effet pour tenir durant les expéditions, les campagnes de chasse… Ce plat fut ensuite repris par les colons américains qui l’employèrent à de multiples usages : nourriture des trappeurs, plat de ravitaillement pour les voyageurs, nourriture de survie l’hiver en Amérique du Nord… Plus récemment, au cours du XXème siècle, la recette du pemmican servit également à nourrir les explorateurs en expéditions dans les pôles.

A la base, il s’agit de viande séchée mêlée à de la graisse animale et des fruits secs. Un festin d’aventuriers ! On employait pour ce faire les viandes facilement chassables sur les terres d’Amérique du Nord comme le bison, le cerf, l’orignal ou le caribou. En Europe, il est possible de faire du pemmican avec du bœuf à défaut de ces gibiers.

Dans la culture populaire, nous retrouvons le pemmican dans de nombreux films et livres traitant des trappeurs et des Etats Unis au temps de la conquête de l’Ouest. Il s’agit notamment d’une nourriture de survie marquant de sa présence les livres de James Oliver Curwood, les aventures de Davy Crockett, Jack London…

Teepee indien d'Amérique   - Aurusdorus / Pixabay
Le pemmican est une recette des indiens d’Amérique – Aurusdorus / Pixabay

Le principe du pemmican

Le pemmican est une viande que l’on fait sécher et que l’on réduit en poudre. Puis, on le mélange avec le même poids en graisse animale comme du saindoux. On y ajoute ensuite des fruits secs. A ce propos, nous retrouvons tout type de fruits dans la recette du pemmican, comme les canneberges, des cerises, des baies ou des bleuets séchés.

L’énergie et le caractère nourrissant du pemmican tient à sa composition : la viande apporte les protéines, la graisse les lipides et les fruits, des fibres et des glucides.

La conservation longue du pemmican tient, non pas de ses ingrédients, mais de leur préparation. Le gras conserve longtemps, mais la viande et les fruits, pour tenir des années, doivent être séchés.

Pemmican, recette facile

Sans plus tarder, penchons-nous sur une recette de pemmican facile à faire en Europe. Après avoir détailler les ingrédients nécessaires à un pemmican facile à réaliser, nous verrons les étapes une à une.

Les ingrédients

Un kg de viande de bœuf maigre et haché, que vous achèterez chez le boucher.

400g de graisse animale : saindoux, graisse de canard. De nouveau, adressez-vous à votre boucher préféré !

400 gr de fruits secs : canneberges déshydratées, noix, raisins etc.

Une cuillère à café de miel

Les étapes de la fabrication du pemmican

  1. Trancher le bœuf en fines lamelles
  2. Sécher la viande. Pour ce faire, deux méthodes. Soit recourir à l’usage d’une machine à déshydrater. Cous pouvez également disposer les tranches dans un four. Comme il s’agit de sécher la viande et non de la cuire, le four sera paramétré à 75°C et devra être laissé légèrement ouvert. Cette opération de déshydratation au four dure environ huit heures. Surveillez entre temps.
  3. Lorsque la viande est séchée, passez là au mixeur pour en faire une poudre grossière. A cette étape, les tranches de viande doivent être cassantes.
  4. C’est le moment de mélanger le bœuf au saindoux. Comme indiqué plus haut, il faut que le gras et la viande soient mêlés à part égales. Or, nous avons indiqué comme ingrédient 400 grammes de graisse pour 1 kg de viande. La raison est bien simple. Vous verrez qu’une fois le bœuf séché, il perd environ les deux tiers de son poids ! Placez le saindoux dans une casserole et placez-la sur la gazinière pour le faire fondre. Coupez le gaz et incorporez la viande à la graisse fondue.
  5. Mélangez la préparation.
  6. Intégrez ensuite tant que la graisse est liquide les fruits secs. Ces derniers peuvent également être hachés.
  7. Mélangez de nouveau.
  8. Transvider dans un plat de type Tupperware refermable et laisser le pemmican au frigo. Le froid va saisir la graisse.

C’est prêt !

Beef Jerky - Evilowl / Pixabay
Boeuf séché – – Evilowl / Pixabay

Comment transporter et utiliser le pemmican

Une fois votre préparation reposée, le pemmican se présentera comme une nourriture compacte et malléable. Tranchez-vous des morceaux que vous placerez dans des sacs hermétiques (de type Ziplock) et c’est parti ! Vous voici en possession d’une nourriture de survie ou d’urgence parfaite pour la rando, pour votre sac d’évacuation.

Attention, pour qu’il se conserve bien, le pemmican doit être stocké à l’abri de la lumière et de l’humidité. Pour une conservation longue, mieux vaut le mettre sous vide et au frigo. S’il présente un goût rance, bien sûr, ne vous y aventurez pas !

A l’usage, le pemmican est difficile à macher et se présente comme de la gomme. Une recette dense pour un concentré énergétique à nul autre pareille.

Une autre alternative pour votre stock de survie ou votre randonnée : l’emport de beef Jerky. Ce bœuf séché à l’américaine apporte des protéines et des lipides, mais est moins complet que la recette du pemmican maison.

Pemmican
Pemmican industriel vendu aux USA – Carlos Bryant- Flickr CC BY-NC-ND 2.0

Faire du pemmican en pleine nature

Notre article répond à la question « comment faire du pemmican » dans un monde civilisé. Mais autrefois, les amérindiens et les trappeurs avaient l’habitude de chasser leurs propres repas. Le gibier était préparé, la viande était séparée de la graisse. On coupait alors de fines lamelles que l’on faisait sécher au soleil pendues ou étalées sur des pierres… A l’abri des bêtes sauvages attirées par l’odeur de la viande. La graisse était quant à elle fondue à part, sur le feu de camps.

Une recette inspirée du site www.cuisine-libre.org

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