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Luminothérapie : une cure de lumière à la maison pour combler le manque de soleil

Vive la luminothérapie!

A la fin de l’hiver, il n’est pas rare d’avoir un petit coup de mou, bien que les jours rallongent à vue d’œil et que la période sombre et maussade de l’année cède place au printemps.

La saison hivernale peut apporter certes son lot de bonheurs (les fêtes de fin d’année, les batailles de boules de neige quand il y en a, les thés au coin du feu…) mais il faut avouer que le petit blues annuel n’est jamais bien loin ! Dès l’automne d’ailleurs, l’organisme devient frileux et le corps se recroqueville durant ces quelques mois plus rugueux.

Pourtant, il existe des méthodes pour amortir ce mal être du principalement au manque de soleil : la luminothérapie, que l’on appelle également photothérapie.

Examinons ainsi les bienfaits de la luminothérapie : loin d’être récente, cette technique a cependant dû lutter pour prouver ses qualités sur notre santé.

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Qu’est ce que la luminothérapie ?

La luminothérapie est un traitement proposé notamment pour lutter contre les troubles du rythme circadien, l’insomnie, voire la dépression. Il suffit de « faire comme si » le corps était exposé au soleil, en exposant les yeux à une lumière proche de celle dégagée par l’astre du jour. Il existe pour ce faire plusieurs type de lampes ou de masques pour faire une cure de luminothérapie chez soi !

Un peu d’histoire

Dès la fin du 19ème siècle, la médecine comprend que la lumière du soleil a un impact positif sur l’Homme. Il apparaît que son effet permet de lutter notamment contre des infections ainsi que de stimuler le système immunitaire.

Les premières techniques dites de luminothérapie seront récompensées en 1903. Le danois Niels Ryberg Finsen recevra cette année là le prix Nobel de physiologie.

La technique de la luminothérapie ne deviendra populaire que deux décennies plus tard dans l’Hexagone. On peut citer par exemple le cas du solarium tournant d’Aix-les-Bains créé par Jean Saidman.

Bien vite toutefois, l’usage du solarium et de la lumière du jour fut abandonné. Le progrès avait permis de renforcer le système immunitaire grâce aux vaccins ainsi que de lutter contre les infections avec de la pénicilline. De surcroît, sans « preuves » scientifiques, les défenseurs de ce traitement atypique ne furent plus réellement pris au sérieux !

Ce n’est que durant les années 80 que des experts américain feront concrètement le lien entre manque de soleil et dépression saisonnière et non-saisonnière.

Barley Field Wheat Harvest Sunrise
Le soleil n’est pas utile qu’aux plantes… La preuve par la luminothérapie kangbch / Pixabay

La luminothérapie, comment ça marche ?

Au cours d’une cure de luminothérapie, on expose des personnes à une lampe reproduisant une lumière naturelle imitant celle du soleil. L’intensité de la lampe utilisée peut varier (de 2500 à 10 000 lux). De cette puissance dépendra nécessairement l’éloignement du sujet par rapport à la lampe et la durée d’exposition.

Notons que si les lampes de luminothérapie présentent un spectre lumineux solaire, elles n’émettent néanmoins pas d’UV. Les ultra-violets sont en effet néfastes pour la peau et les yeux.

Ainsi, dans le processus, la rétine absorbe cette lumière, freine la sécrétion de la mélatonine responsable des troubles et recharge l’organisme de vitalité. Pratiquée à bon escient (durée, horaires, fréquence…), cette exposition permet au corps de se resynchroniser avec un rythme plus sein sain et rééquilibre les cycles éveil/sommeil.

Afin d’expliquer ce phénomène, soulignons que certaines recherches ont démontré que le métabolisme de la mélatonine est déréglé chez les personnes souffrant de dépression saisonnière. C’est la surproduction de cette « hormone du sommeil »qui peut expliquer la fatigue durant la journée. Si tel est le cas, le problème est susceptible d’être compensé par la luminothérapie qui inhibe la sécrétion de mélatonine. Cette méthode permet ainsi de « reprogrammer » l’horloge biologique et d’améliorer la synchronisation des rythmes biologiques tout en facilitant la production de sérotonine qui agit comme un antidépresseur.

Quels troubles la luminothérapie est-elle susceptible de traiter ou d’atténuer ?

Nous l’avons expliqué, cette pratique régulière repousse les petites dépressions passagères (saisonnière ou non). Ceci-dit, ce n’est pas son seul rôle, loin s’en faut !

Vous êtes sujet à des insomnies? Peut-être travaillez-vous de nuit? Vous voyagez souvent et subissez des décalages horaires… ? La luminothérapie peut vous aider à amortir ces troubles. Attention, ce n’est pas une solution miracle, mais si vous souhaitez entretenir votre horloge biologique malgré une vie faite de petits tracas, tentez l’expérience !

Il est reconnu que l’Homme vit selon un rythme dit « circadien ». C’est-à-dire que notre corps est calé sur des phases de 24h à l’intérieur desquelles il faudra alterner des temps de de la veille et du sommeil. Si cela est impossible pour diverses raisons (insomnies, décalage horaire, travail de nuit, surexposition aux écrans…), y remédier avec de la luminothérapie est alors envisageable.

Quel matériel acheter pour se faire une cure de luminothérapie ?

Comme tout dispositif, mieux vaut demander l’avis de son médecin avant toute utilisation. Certes, les lampes de luminothérapie n’utilisent ni d’ultra-violets, ni d’infrarouge et sont donc quasi exempts d’effets secondaires. Toutefois, des contre-indications peuvent exister. C’est notamment le cas si l’on souffre de certains problèmes oculaires (photosensibilité…), que l’on prend un traitement en inadéquation avec la luminothérapie ou que l’on souffre de maladies psychiatriques particulières

En l’absence de contre-indications et si le soleil n’est résolument pas à l’extérieur, la luminothérapie peut être d’un grand secours! Vous avez le choix entre vous procurer une lampe de luminothérapie (autour de 100 euros pour un modèle entrée de gamme ) ou programmer des séances dans un centre spécialisé…

Dans toutes les circonstances, n’hésitez pas à demander conseil avant toute utilisation d’une lampe de luminothérapie à un spécialiste. Vos séances devront respecter un équilibre entre le triptyque Puissance de la lampe, Éloignement du visage par rapport à celle-ci et durée d’exposition.

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