Aloha écrit dans le sable

Ho’oponopono, la méthode hawaïenne pour le bien être et le développement personnel

L’ho’oponopono, vous connaissez ? Derrière ce mot étrange, peut-être même un brin rigolo, se cache une méthode de « positive attitude » ayant le pouvoir de transformer la vie de tout un chacun.
Cette méthode a ses racines dans des latitudes lointaines et dans une époque non moins proche. C’est en effet à Hawaï, alors que les îles de la Polynésie n’était pas encore colonisées par le monde occidental et ses religions, qu’est née cette discipline de vie.

Grâce à l’ho’oponopono, les tribus hawaïennes et leurs chamans réglaient autrefois en douceur les différends et réparaient les relations. Une manière de faire grandir chaque individu et par extension, le collectif. Au delà de l’outil de gestion de conflits, la tradition ancestrale hawaïenne permettait à chacun de se sentir plus en phase avec soi-même, de hiérarchiser les priorités, de se mettre en condition de réussite… Et bien plus encore ! Alors, prêt à suivre la « voie du pono » ? C’est parti !

Les bases de l’ho’oponopono

Ho’oponopono est un terme hawaïen composé de deux mots : « Ho’o » signifiant « réagir » ou « débuter une action » et « pono » ayant plusieurs traductions possibles, comme la justesse, la droiture ou l’équilibre*. Selon la philosophie hawaïenne des anciens, vivre pono ou suivre la voie du pono, c’est faire le choix d’une vie alignée, en parfait équilibre et faire en sorte de maintenir au beau fixe les relations avec sa famille et son entourage. En répétant le mot pono, la langue hawaïenne appuyait son importance. Nous pourrions ainsi traduire Ho’oponopono comme « agir pour devenir très juste », « harmoniser » ou « remettre en ordre ». Ce concept est bien entendu pleinement lié à « l’esprit Aloha » laissant transparaître une véritable connexion avec l’énergie universelle.

Aloha écrit dans le sable
Aloha, plus qu’un simple bonjour à Hawaï – bibianagonzalez / Pixabay

*Sources: Laurence Pernoud

Le ho’oponopono actuel : désolé, pardon, merci, je t’aime

C’est dans les années 1970 que le Ho’oponopono des anciens s’est modernisé, notamment sous l’impulsion de Morrnah Simeona (1913-1992) guérisseuse d’Hawaï qui a adapté cette philosophie au monde moderne davantage individualiste. Depuis ce temps, la discipline écarte doucement les pratiques de groupes au bénéfice d’une pratique davantage individuelle. Chacun peut désormais s’exercer seul au travail ou à la maison à suivre la voie du pono et s’améliorer pour tirer le meilleur parti de soi-même. C’est sur ces bases que sont nés les 4 mots que l’on associe à l’ho’oponopono.

Ces quatre mots sont : « désolé, pardon, merci, je t’aime ». Une sorte de mantra à se répéter dans la tête pour repousser une pensée négative ou une émotion intense et conserver un contrôle sur soi même et les choses en toutes circonstances. Il s’agit également là d’une formule permettant une véritable « purge énergétique », une prise de recul systématique, voire le tant recherché « lâcher prise ».

Étudions sans plus attendre la signification de ces 4 mots ainsi que les lois fondamentales de l’Ho’oponopono !

« Désolé » – la loi d’acceptation très importante dans l’ho’oponopono

Loin d’être assimilé au sentiment de culpabilité, ce simple mot résume la loi dite de l’acceptation dans l’Ho’oponopono.

En cas de difficulté, de conflit, de situation difficile, nous devons en prendre conscience, reconnaître la difficulté, l’accepter et agir en conséquence pour y remédier. Il s’agit d’un bon début pour éviter le déni nous faisant enferme dans de fausses réalités.qui, à terme, ne nous protégeront pas.

Désolé écrit sur un tableau
Désolé ! 9301 / Pixabay

Le principe de responsabilisation

Cette loi de l’acceptation induit aussi le principe de responsabilisation sous tendant la philosophie de l’Ho’oponopono : être pono, c’est intégrer le fait que l’on soit en partie responsables de nos problèmes intérieurs et extérieurs, de sa vie et surtout de notre manière de l’appréhender. Comme nous en sommes le cocréateur (avec l’Univers), il apparaît non seulement inutile de se victimiser, de blâmer la « providence », de se plaindre… Mais aussi de chercher coûte que coûte à changer les autres. Une fois ce principe intégré, il devient déjà beaucoup plus simple de retrouver la paix intérieure et de récupérer son « mana », c’est à dire, son pouvoir personnel. Il s’agit de l’une des premières étapes pour devenir maître de soi-même et de son avenir.

Nous n’avons pas la grande image

La loi de l’acceptation, c’est aussi accepter que l’on ne puisse pas toujours comprendre ce qu’il se passe et encore moins tout contrôler, faute de vision d’ensemble. Comme le disaient les anciens hawaïens, « nous n’avons pas la grande image ». L’Univers à encore ses secrets et c’est ainsi. C’est pourquoi il nous arrive parfois des choses que nous ne comprenons pas et dont nous ne sommes à priori pas responsables.

Dans la philosophie Hawaïenne, si les choses sont ainsi faîtes, c’est qu’elles devaient être faites ainsi. Dans la vie, il n’y a jamais d’écarts possibles. Nous sommes toujours au bon endroit au bon moment. Et si une situation fâcheuse nous arrive, c’est que cet embûche a été placé là pour nous faire évoluer. Il n’y a rien d’autres à comprendre dans l’Ho’oponopono ! Bien sûr, il est tentant d’écouter son « mental » qui refuse de voir ce qui est ou qui s’évertue à se montrer en colère, déçu, attristé, jaloux… Mais ces émotions et sentiments servent-ils à avancer ? La réponse est non, bien sûr ! Il est dès lors de notre responsabilité de ne pas verser dans les émotions négatives et de voir la vie différemment.

S’accepter soi-même et accepter les autres

La loi de l’acceptation c’est enfin s’accepter tel que l’on est sans pour autant cesser de chercher à s’améliorer. C’est aussi accepter les autres et éviter autant que possible de juger. Nous ne connaissons pas forcément autrui, son passé, son expérience… De se fait, il demeure important de faire taire son mental cherchant sans cesse à réaliser des jugements hâtifs et des clichés pour « gagner du temps » dans les relations interpersonnelles.

Pardon

Le « pardon » succède à l’état dans lequel nous sommes « désolés ». Attention, il ne s’agit aucunement d’un acte de contrition ici, mais plutôt un message lancé à nous-mêmes, à notre entourage et à l’Univers. Une sorte d’accord de seconde chance et d’abandon des sentiments négatifs comme la colère ou la rancune. En bref, nous sommes « désolés » d’une situation. Nous l’avons observé en toute conscience et accepté, mais, de surcroît, on accorde notre pardon. Un acte permettant de nous libérer, de débloquer une situation et de se réconcilier avec soi-même et le monde.

Effacer les traces énergétiques négatives du passé

Ce pardon est un préalable pour changer de réalité. Car s’il est impossible de changer certaines choses et a fortiori certaines personnes, il est possible de modifier notre comportement, notre regard ou nos actions envers ces choses et ces personnes. Ce changement passe inéluctablement par la loi de l’acceptation et celle du pardon.

Attention ! Il ne s’agit pas ici d’un « oubli » de ce qu’il s’est passé. Au contraire, nous en sommes désolé et nous avons accepté notre part de responsabilité dans cette situation. Il s’agit plutôt d’effacer les « traces énergétiques », les énergies négatives persistantes causés par un fait passé (colère, culpabilité) que l’on impute à nous même, à quelqu’un ou à l’Univers.

Effacer les mémoires anciennes

La loi du pardon, c’est aussi une manière d’effacer les mémoires anciennes créatrices de croyances limitantes. Notre mental est en effet une drôle de machine qui ne se réfère qu’à nos expériences passées en ayant une certaine appétence pour les faits négatifs. C’est notre mental qui freine des quatre fers dans nos actions, réitère les mêmes schémas (parfois malheureux), juge autrui sur des préjugés issus de croyances instaurés dans notre esprit dès notre plus jeune âge… Or, le passé et les circonstances du passé n’ont plus lieu dans le monde présent. Le « pardon » aide justement à procéder à un véritable nettoyage permettant de faire table rase et avancer sans avoir à porter le poids du passé.

« Merci » – La loi de gratitude

Il s’agit ici de la loi de la gratitude nous permettant d’entrevoir le monde sous un jour nouveau. Ce simple « merci » permet en effet d’amorcer une positive attitude à toute épreuve. Qui remercier diriez-vous ? Soi-même, les autres, la nature, l’Univers… Tout en fait !

Pour commencer, il convient de remercier intérieurement dès que la vie nous apporte une situation favorable. Puis nous pouvons enchaîner en remerciant quotidiennement pour ce vous avez déjà (une famille, la santé, une bonne situation…). Un autre stade à passer : remercier pour ce que l’on a pas encore mais que l’on souhaiterait. La dernière étape consiste à dire merci pour ce qui nous fait pas plaisir, pour les embûches. Rappelez-vous en effet de la loi de l’acceptation, du « désolé ». Vous êtes là où vous deviez être quand la tuile est survenue. L’Univers l’a placée là (ou vous a placé là) afin que vous puissiez surmonter l’épreuve pour en sortir grandi. N’est-ce pas merveilleux ? Cela ne mérite-il pas un petit merci ?:-)

Le but du « merci » consiste au démarrage d’un cercle vertueux. Plus nous apprécions les choses et remercions, plus nous trouvons matière chaque jour à remercier et être heureux. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Grâces, bénédicité
Le « merci » n’est pas le propre de l’Ho’oponopono, nous le retrouvons dans de nombreuses religions! – GDJ / Pixabay

Je t’aime – principe de l’ho’oponopono

Dans la même veine que le « merci », la formule je t’aime vous exhorte à crier votre amour à tout ce qui vous entoure : à vous même, votre famille, à la belle nature, à un ciel étoilé…

Méditer et modifier le regard que l’on porte sur le monde

Cela nécessite toutefois quelques petits exercices préalables, comme l’aménagement de notre planning personnel afin d’y glisser, à fréquence régulière, de petites pauses pour souffler, déstresser, se vider des énergies négatives, méditer… Et contempler la nature à la manière d’un enfant qui découvre les choses avec émerveillement. A terme, avec l’Ho’oponopono, c’est bel et bien le monde que l’on regarde avec bienveillance et son système de pensées que l’on transforme.

La loi de la manifestation ou loi d’attraction dans l’Ho’oponopono

Comme nous le suggérions, le principe du « je t’aime » de l’Ho’oponopono modifie notre système de pensée. C’est dans ce contexte qu’intervient la loi de manifestation. Un principe simple selon lequel les pensées positives appellent les pensées positives et, par extension, les situations positives. Bien entendu, cette loi fonctionne également en sens inverse. C’est pourquoi les personnes les plus négatives semblent s’apparenter à de véritables aimants à ennuis. Ils s’enferment dans une réalité négative, ne perçoivent que le négatif, fréquentent le même type de personnes et reproduisent sans cesse les mêmes schémas délétères.

Danse Hawaienne
Danse traditionnelle d’Hawai – skeeze / Pixabay

Le pouvoir de changer sa réalité – la transmutation des pensées

En pensant autrement, c’est bien un nouveau pouvoir que l’on obtient : celui de changer la réalité dans laquelle on évolue en choisissant la façon dont les événements vont nous influencer. La pensée est en effet une véritable énergie, une onde susceptible de nous atteindre, voire d’atteindre les autres. Aucune pensée n’est anodine : elles présentent toujours une certaines puissance susceptible d’influencer la réalité dans laquelle vous évoluez. Il devient essentiel, à partir de se constat, de partir à la chasse aux pensées négatives, de les débusquer, de les chasser et de les remplacer par des pensées positives, en accord avec une vie de pono.

Cette « transmutation » de pensée est un exercice on ne peut plus difficile dans l’Ho’oponopono, mais qui apporte ses fruits. Par exemple, si vous vous dites sans cesse « je n’ai que des problèmes financiers », vous attirerez les soucis d’ordre financiers. Il ne suffira pas de se répéter « je ne veux plus avoir de problème financiers » pour que cela fonctionne, car cette pensée aura toujours une connotation négative. Il faudra se répéter une phrase de type « je souhaite prospérer » pour inverser le cycle.

Attirer les bonnes choses – Les visions créatrices

Cette loi de manifestation constitue également une forme de loi d’attraction. Autant un sourire attire un autre sourire, autant une pensée agréable attire d’autres pensées agréables !
Nous pouvons aller plus loin avec le concept de pensée créatrice. Pour arriver à ses fins, se réaliser et accomplir ses rêves, il demeure important de les matérialiser longuement en pensée, de s’imprimer des images en tête, d’imaginer les émotions que l’on ressentira… Faites comme ci ce rêve s’exauçait et s’en réjouir pour mettre encore plus d’énergie vers ce but à atteindre ! Cela n’est pas un exercice simple, surtout que le « mental » nous rattrape vite et tente invariablement de nous décourager…

A propos de mental, la réflexion n’a que peu de place dans l’Ho’oponopono, contrairement à l’intuition.

La loi de confiance

C’est là qu’intervient également la loi de la confiance : la confiance envers l’Univers, le destin, mais aussi, comme diraient les anciens hawaïens, la confiance envers notre moi intérieurs et nos guides spirituels de l’invisible tels que nos ancêtres qui nous aident inlassablement dans notre quête. A terme, grâce à cette loi de confiance et le lâcher prise qu’elle suscite et grâce à la loi d’attraction, le rêve a de fortes chances de se transformer peu à peu en une succession d’objectifs atteignables jusqu’à l’accomplissement. En cas d’échec il faut le constater, en tirer les leçons et passer à autre chose.

 

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